Voici la triste histoire de la dernière mésaventure survenue à Youichi Ui, ancien pilote japonais de Grands Prix.
Comme quoi les racailles ne connaissent pas de frontières !
Si cette traduction, qui pose par ailleurs le problème des
assurances, pouvait susciter la moindre aide…
Salut, je suis Youichi Ui, un pilote de moto.
J’ai commencé à courir il y a 27 ans, et j’ai surtout participé
au championnat All Japan Road Race.
Toutefois, pendant 9 ans, de 1996 à 2005, j’ai participé aux
Championnats du monde, avant de retourner courir dans les
Championnats japonais de course sur route.
En plus de mes activités de pilote, j’ai été entraîneur et coach de
pilotes, depuis que j’ai commencé à participer au Championnat du
Monde. Je travaille actuellement en tant qu’entraîneur, ingénieur
et directeur d’équipes du Championnat asiatique de course sur route
et du Championnat Japonais de course sur route.
● Comment nous avons perdu notre camion et notre équipement
Notre camion a été volé le jour de notre départ pour la Malaisie pour l’ouverture du Championnat Asia Road Racing.
Nous nous sommes préparé pour le Championnat Japonais des courses sur route jusqu’à la nuit du 2 mars. Le matin du 3 mars, les mécaniciens et moi , nous nous sommes retrouvés au garage et avons découvert que le camion avec l’équipement nécessaire pour la course avait été volé.
J’ai préparé un rapport sur les dégâts dans le garage à la dernière minute. Je me suis enregistré pour le vol à l’aéroport seulement 40 minutes avant le vol. Pour être honnête, l’idée de ne pas aller en Malaisie m’a traversé l’esprit pendant un moment. Cependant, pour le bien de Yamaha Thaïlande, l’équipe dont je suis le directeur et les membres de l’équipe qui m’attendaient, je n’avais d’autre choix que de partir.
J’ai décidé que je pouvais m’occuper de l’affaire du vol même pendant que j’étais à l’étranger et que je montais dans l’avion. Bien sûr, j’étais rempli d’anxiété, mais j’ai été encouragé à y aller par de nombreuses personnes qui m’ont donné des conseils. Pendant mon séjour en Malaisie, j’ai continué à fournir des informations sur le camion à ceux qui nous aidaient. En même temps, j’ai demandé à TBS (Tokyo Broadcasting System) de rapporter l’incident sur leur chaîne de télévision, ce qui a permis à d’autres chaînes de télévision de diffuser les nouvelles. Je suis reconnaissant aux chaînes de télévision et aux maisons d’édition de journaux pour la grande coopération dont elles ont fait preuve en diffusant les nouvelles qui ont retenu l’attention du grand public.
La police a aussi fait beaucoup d’efforts pour trouver notre camion, mais malheureusement il na pas encore été retrouvé. Une petite quantité d’équipement de course a été trouvé, mais la plupart ont été brûlé, pour détruire les preuves, je suppose, et n’étaient pas en état d’être utilisés.
● Ce que la perte de l’équipement signifie pour nous
Dans le camion, il y avait tout ce dont nous avions besoin pour courir, y compris notre équipement de course, les pièces de rechange et les outils que j’ai réunis, un par un depuis de nombreuses années. C’étaient les atouts de notre équipe. Ce n’est pas seulement une question d’argent, il y avait beaucoup de choses qui ne sont plus fabriquées ou qui sont difficiles à obtenir. Par exemple, il y a une partie de la moto appelée transmission. Il s’agit d’un équipement très important qui transmet la puissance à la moto en douceur. Afin de s’adapter à de nombreux circuits et situations de course, j’avais une grande variété de transmissions. Certains d’entre elles ne sont plus disponibles, et maintenant je les ai toutes perdues.
Dans le monde de la course moto, nous nous battons pour 0,001 seconde d’avance. Pour obtenir cet avantage, il est nécessaire d’être attentif et de réagir aux changements en combinant des composants précis et certaines pièces. Ces détails font toute la différence. C’est la raison pour laquelle j’ai une devise : « Soyez attentif aux détails et faites un travail précis » et je cours depuis longtemps en tant que pilote professionnel. Cependant, en une nuit, j’ai perdu tout mon précieux matériel de course que j’avais accumulé pendant de nombreuses années.
Au début, j’étais occupé à faire face à l’incident ainsi qu’à courir à l’Asia Road Racing, espérant retrouver le camion. Cependant, comme le temps passait et que la possibilité de retrouver le camion s’est estompée, il est temps pour moi de penser à ce que je devrais faire pour l’avenir.
Au début, je ne savais pas quoi faire et je n’arrivais pas à me calmer suffisamment pour penser à un plan. Je me demandais aussi si nous demandions des faveurs, nous serions en mesure de les rendre…
● La raison pour laquelle je veux à nouveau participer à des compétitions
Depuis le moment où l’incident s’est produit, j’ai été encouragé par beaucoup de gens. Ils disent : « Je veux toujours voir la course de M. Ui » et « Ne termine pas ta carrière comme ça ». Plus j’écoute les voix chaleureuses de tous ceux qui me soutiennent, plus je me dis qu’il faut que je continue à courir et que je dois terminer mon travail de professionnel.
Au cours des 11 dernières années, j’ai reçu le soutien de sponsors et j’ai investi ma propriété privée pour gérer ma propre « équipe de développement de pilotes ». J’ai continué cette activité parce que je veux que les pilotes courent dans les meilleures conditions, tout en stimulant davantage la course moto en développant de bons pilotes.
Je travaille également sur le développement de pneus pour Dunlop depuis 16 ans. Les courses comportent des risques parce que des pneus en développement sont utilisés. Cependant, j’ai continué à servir ma profession parce que je suis reconnaissant à Dunlop qui me soutient depuis de nombreuses années, et qui a la passion de fabriquer de bons pneus et d’aider les pilotes à mieux courir tout en rendant les courses intéressantes.
Quand j’ai commencé à courir il y a 27 ans, je ne courais que pour moi.
Puis, comme je continuais à courir pendant de nombreuses années, j’ai commencé à ressentir fermement que je voulais rendre quelque chose au monde de la course sur route qui a donné un sens à ma vie.
J’ai continué ces 2 activités qui sont « le développement des pilotes » et « le développement de bons pneus » parce que je voulais contribuer au monde de la course en continuant à être un pilote professionnel et à rendre les gens heureux.
Je ne peux pas arrêter ça à mi-chemin.
J’ai une autre devise concernant les courses. C’est-à-dire « Une fois que je serai sur la grille et que la course aura commencé, j’essaierai de faire de mon mieux pour être créatif et ne jamais abandonner ». Je ne peux pas me retirer des courses qui sont ma vie, pas à mi-chemin. J’ai donc décidé de trouver un moyen de continuer.
● Activités futures
Le Championnat Japonais de course sur route débute le 6 avril. La première manche au Twin Ring Motegi aura lieu les 6 et 7 avril. Pour cette manche, bien que nous n’ayons pas assez de fonds ou d’équipement, parce que je veux qu’au moins nos pilotes participent à la course, j’ai emprunté pour ces derniers l’équipement aux gens qui nous entourent. Même si je ne pourrai pas m’aligner à la manche de Motegi, j’aimerais beaucoup participer à la deuxième manche, à Sugo. Je voudrais vous demander votre soutien pour que je puisse participer à cette deuxième manche.
● Ce que j’aimerais demander
Je voudrais fixer nos objectifs en 2 étapes.
Objectif 1 : Financer la participation à la manche de Sugo du Championnat japonais de course sur route. (les 25 et 26 mai) (6,20 millions de yens, soit 50 000 euros)
Il s’agit des fonds minimums pour préparer l’équipement nécessaire à la reprise des activités de la course pour l’instant. Cela comprend les fonds pour un camion, des génératrices, des roues, des disques de frein, des maîtres-cylindres de frein, des couvertures chauffantes, des cloisons, du matériel d’éclairage et des pièces de rechange.
Objectif 2 : Financer la poursuite des activités de course tout au long de la saison. (9,84 millions de yens, soit 65 000 euros)
Ce financement nous permettra de poursuivre nos activités de course pour une saison similaire à la structure précédente. (La valeur d’une saison avec des pièces de rechange, des roues pour le développement des pneus, des couvertures chauffantes, des carénages, des fourches de secours, etc. tout ce qui se trouvait dans le camion volé).
Bien que ce soit une situation difficile, je veux remplir la mission qui m’a été confiée jusqu’à la fin. Après l’incident, les gens m’ont soutenu et m’ont dit : « S’il vous plaît, ne renoncez pas ! », ce qui m’a donné beaucoup d’énergie et de motivation pour relever ce défi. Je ne sais pas comment je pourrai rembourser le soutien que j’ai reçu de nombreux commanditaires, dont Dunlop, DENSO, des gens qui courent avec moi depuis de nombreuses années et toutes les autres personnes qui me soutiennent. J’ai toujours poursuivi l’objectif de bien courir et je ne veux pas terminer ma carrière de pilote de cette façon.
J’aimerais sincèrement vous demander cette faveur et votre soutien pour que je puisse continuer mon parcours.
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Source: readyfor.jp
