Pirro est un pilote essayeur de qualité et l’industrie lui offre un bel hommage avec des propositions d’emploi, mais Ducati n’est pas prêt à laisser partir celui qui, avec Casey Stoner, fait la force du service course au niveau du développement et de la mise au point des Desmosedici.
Michele a participé à deux Grands Prix cette année, terminant de manière remarquable neuvième au Mugello après s’être qualifié en quatrième position, puis en franchissant la ligne d’arrivée à Misano à la cinquième place, à 8 secondes d’Andrea Dovizioso et 3 de Maverick Vinales.
De tels résultats ne pouvaient que faire des envieux au niveau des constructeurs rivaux, et Yamaha comme Aprilia ont été sensibles aux performances de celui qui se mit en valeur dès 2004 en remportant le Championnat d’Europe 125 cm3. Après ensuite une saison calamiteuse en GP 125 sur Malaguti (3 points, 33e place finale), il disputa pendant deux ans le Championnat du Monde Supersport (5e en 2010 sur Honda Ten Kate) avant de passer en Moto2. Il y remporta la course de Valence pour le Gresini Racing sur une Moriwaki en 2011.
Il passa ensuite en MotoGP sur une FTR, toujours chez Gresini, puis entra chez Ducati en 2013 comme pilote d’essai. Depuis, il a terminé 13 fois dans le top 10 sur Desmosedici en 30 participations étalées sur 5 saisons. Il ne compte que deux abandons, et a terminé 26 fois sur 30 dans les points.
A 31 ans, Pirro fait l’envie de Yamaha, qui ne dispose que de Katsuyuki Nakasuga. Or Valentino Rossi lui-même a déclaré souhaiter une troisième M1 officielle de temps en temps, comme cela se fait chez Ducati, mais aussi chez KTM (Kallio) et Suzuki (Guintoli, Tsuda). Et il ne faut pas oublier que Danilo Petrucci dispose à plein temps d’une GP17 semblable aux officielles. Aprilia a également fait une offre à Michele.
« Oui, je peux imaginer que nos concurrents s’intéressent à Pirro » a déclaré le Directeur sportif de Ducati, Paolo Ciabatti, lors du GP d’Australie. « Mais il est sous contrat avec nous jusqu’à fin 2020. Et quiconque veut le récupérer doit payer une somme de compensation très juteuse. »
« Maintenant que les journées d’essais sont de plus en plus limitées, tout le monde veut soudainement une bonne équipe de test MotoGP. »
Photo © Ducati
Source partielle : Günther Wiesinger pour speedweek.com