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Nicolo Bulega

Nicolo Bulega est l’un de ceux qui, en 2022, ont relancé leur carrière après avoir quitté le monde des Grands Prix. L’Italien a commencé ses gammes dans ce paddock en abordant la catégorie WSS Supersport nouvelle mouture. Pour coller à la réalité d’un marché que cette compétition est sensée représenter, elle a abandonné la monoculture du moteur 600 japonais pour s’ouvrir à d’autres cylindrées des marques européennes. Ainsi, des twins 1 000cc ont côtoyé des trois cylindres 750, des 800, avec les quatre cylindres en ligne 600. Tout ça sous l’égide d’un règlement équilibrant les forces. Ce que beaucoup d’observateurs supposés éclairés ont pourtant oublié. Mais Bulega se charge de leur rappeler les règles du jeu …

Sur une chaine diffusant le Supersport, il est arrivé d’entendre, lorsqu’une Ducati 955 V2 doublait en ligne droite une Yamaha R6, et de la part d’une personne connaissant a priori parfaitement son sujet, puisque participant au championnat avec cette japonaise, « oui mais c’est un 1 000 »… Comme un aveu d’impuissance exsudant même un sentiment d’injustice. Pourtant, Dominique Aegerter a écrasé le championnat avec cette R6, comme l’an passé, tandis que le Supersport est la seule catégorie où la marque Ducati participante n’a rien gagné. Parmi les nouvelles venues, seule la Triumph peut se réjouir d’un succès.

Cette remarque, Nicolo Bulega l’a aussi entendu. Et il aimerait y répondre. Ce qu’il a fait sur GPOne : « ceux qui ne comprennent rien à la moto m’ont souvent dit ‘comment ne pas gagner avec un 1000 ?’. Et ça me fait chier, parce que j’aimerais leur donner ma moto, les mettre sur la piste avec les autres et voir si, dans la ligne droite ils se retrouvent réellement avec un 1 000 contre un 600 » commente le pilote de 23 ans.

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Nicolo Bulega : « c’est plus agréable pour les fans car ils sont plus proches des motos qu’en MotoGP« 

Il ajoute : « disons que ça a été la pire partie de toute l’année, mais finalement nous avons fait notre propre truc et nous n’avons pas mal tourné. Au début de l’année, j’ai déploré le fait que ma moto n’avait pas beaucoup d’accélération, mais je ne me suis jamais plaint du moteur. À mon avis, il y a des aspects moins bons, comme la boîte de vitesses, ou le fait que nos roues pèsent 2,5 kg de plus que celles des autres ».

Cela étant dit, il mentionne également la satisfaction d’avoir découvert un autre monde : « j’ai été agréablement surpris car en sortant du paddock MotoGP je m’attendais à ce que tout soit moins beau » avoue-t-il. « Mais il y a beaucoup de choses intéressantes dans le paddock Superbike. Comme les deux courses ou l’accès libre au paddock. C’est plus agréable pour les fans car ils sont plus proches des motos qu’en MotoGP. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si familial, je me sentais très à l’aise ».

A tel point que… « Je suis bien ici. Je préfère atteindre un bon niveau dans ce paddock. Bien sûr, je ne veux pas rester indéfiniment dans le Championnat du Monde Supersport. Mon objectif est de finir en championnat du monde Superbike. Si je vais bien, pourquoi pas ». Mais revenir en Grand Prix, non.

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