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MV Agusta

Cette opposition au sujet d’une MV Agusta F3 800 sera sans doute étudiée de près par tous ceux qui sont concernés par l’avènement du nouveau Supersport. Un sujet qui fait déjà couler encre, salive et sueur, sur fond d’un règlement inédit voulant équilibrer les forces entre des motos, sur le papier, radicalement différentes, mais bel et bien représentatives du marché… La question est de savoir si les nouvelles venues vont envoyer les 600 historiques aux oubliettes d’entrée. A Jerez, lors de deux jours de test, une 800 italienne s’est frottée aux 600 japonaises. Kenan Sofuoglu a même pu exceptionnellement piloter les deux…

C’est ainsi : le championnat du monde Supersport 2022 regroupera sur sa grille de départ des motos aussi différentes que la Ducati 955 V2, la MV Agusta F3 800 et la Triumph Street Triple 765RS aux côtés des motos classiques de 600 cm3 alignées par Yamaha et Kawasaki. La MV Agusta et la Kawasaki se sont rencontrées au Test de Jerez mercredi et jeudi de la semaine dernière. Qu’en est-il ressorti, avec notamment un Kenan Sofuoglu se partageant à leur guidon ?

On rappellera d’abord que si Kenan le terrible, multiple Champion du Monde Supersport, à présent retraité et manager de la turbulente relève turque, a ainsi repris du service, c’est parce que le jeune Bahattin Sofuoglu était resté en Turquie en raison d’un test positif à la Covid-19. Il n’a donc pu découvrir sa MV Agusta qu’il partagera avec Tuuli. Et comme Kenan avait repris le cuir, son ancienne écurie Puccetti lui a aussi demandé de donner son avis sur la ZX-6R… Que son poulain Can Öncü roulera encore en 2022.

MV Agusta Kawasaki

Can Öncü : « la MV Agusta n’a aucune chance contre nous » mais Sofuoglu la définit comme « une moto gagnante« 

Cela étant dit, Kenan a commenté à Jerez : « Puccetti m’a invité, mais quand j’ai aussi été sollicité par MV Agusta, l’essai a été encore plus intéressant pour moi ». Le Turc précise : « c’est une moto difficile à piloter, mais si vous la comprenez, alors elle a le potentiel pour être une moto gagnante. Je suis très heureux pour Bahattin. Il sera sur la moto cette saison et, pour lui, ce sera difficile à piloter, mais s’il se débrouille bien, alors il est certain qu’il passera en Superbike. C’est l’un des meilleurs choix que nous ayons fait pour Bahattin. Je suis très heureux pour lui ».

Est-ce à dire que le glas a d’ores et déjà sonné pour les 600 ? Can Öncü rassure sur Speedweek … « La MV Agusta pousse puissamment en sortie de virage, nous devons travailler là-dessus. Mais si nous avons tout en ordre, ils n’auront aucune chance contre nous, et je peux le voir facilement« , a déclaré le pilote Puccetti. Il reste maintenant à regarder les chronos, et on constate, effectivement, que l’écart reste serré entre une F3 800 et une ZX-6R. Mais ce n’était qu’un début dans ce duel dont l’équilibre sera aussi entre les mains d’un savant algorithme. Tout un programme…

Niki Tuuli sur le MV Agusta F3 800

Times Jerez Test, jeudi (27 janvier) Supersport :

  1. Niki Tuuli (FIN ) , MV Agusta, 1:42.341 min
  2. Can Öncü (TR), Kawasaki, 1:42.361
  3. Kenan Sofuoglu (TR), MV Agusta, 1:43.774
  4. Yari Montella (I), Kawasaki, 1:43.875
  5. Ben Currie (AUS), Kawasaki, 1:44.606
  6. Jeffrey Buis (NL), Kawasaki, 1:45.679
  7. Ana Carrasco (E), Kawasaki, 1:47.553

Times Jerez Test, mercredi (26 janvier):

  1. Niki Tuuli (FIN), MV Agusta, 1:42.862min
  2. Can Öncü (TR), Kawasaki, 1:43.240
  3. Yari Montella (I), Kawasaki, 1: 44.203
  4. Kenan Sofuoglu (TR), MV Agusta, 1:44.459
  5. Ben Currie (AUS), Kawasaki, 1:46.090
  6. Jeffrey Buis (NL), Kawasaki, 1:46.946
  7. Ana Carrasco (E), Kawasaki , 1:49.545

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