Lorsqu’Andrea Dovizioso est sorti de son opération à la clavicule gauche, cassée après une chute dans une compétition de motocross, le docteur en charge de la situation avait déclaré que les pilotes moto avaient quelque chose de spécial. Il ne doutait donc pas de la rapidité de sa convalescence et de sa présence au Grand Prix à Jerez, prévu quelques semaines plus tard. Avec cette révélation de Jules Cluzel, cette volonté exceptionnelle et cette faculté à ne jamais céder face à la douleur se confirment. Le Français l’avoue aujourd’hui : il a passé pas moins de cinq ans à souffrir le martyre…
Lorsque Jules Cluzel a quitté le monde des Grands Prix, il s’est révélé en WSS où il est un abonné de la course au titre depuis 2012. Et depuis 2017, il n’a jamais fait pire que troisième dans ce championnat où il a été vice-champion du monde en 2012, 2014 et 2016.
Une promenade de santé ? Que nenni. Ce serait même le chemin du calvaire. Sur les ondes du site officiel de la catégorie, il avoue ainsi : « j’ai passé cinq ans à souffrir le martyre, à pleurer après les séances parce que ça faisait mal. Personne ne l’a vu sur la piste, mais j’ai vraiment souffert. Personne ne l’a vu sur la piste, mais j’en ai vraiment souffert. Ça a été une période compliquée. J’évitais tous les déplacements… ça a été très long et très dur. ».
« Je pleurais à chaque fin de séance d’essais »
« Franchement, je n’ai pas apprécié cette période-là parce que j’avais trop mal. Les gens ne l’ont pas su, car ça a été ma volonté. J’ai protégé mon travail, mais aujourd’hui, d’avoir le sélecteur à droite et de ne plus avoir mal me permet de travailler encore mieux qu’avant. À Carole, il n’y a que des virages à droite et le sélecteur à droite ne me gêne pas du tout… » assure le tricolore qui détient le record de cette piste.
Le pilote de la Yamaha d’un Christophe Guyot qui se remet d’une violente chute sur ce même tracé aborde donc la suite de cette saison avec plus de sérénité que les précédentes. Et pour 2021 ? “Mon manager Eric Mahé en parle avec Christophe Guyot. Je sais que c’est une période difficile pour tout le monde. En ce qui me concerne, et comme compétiteur, je ne lâcherai rien, aussi bien cette année que pour la suivante ». On rappellera qu’Eric Mahé est aussi le manager de Fabio Quartararo.