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Si l’on devait faire un parallèle entre le mondial Supersport et le MotoGP de ces dernières saisons, on pourrait peut-être trouver la même analogie décelée entre Jules Cluzel et Kenan Sofuoglu que celle vécue entre Marc Márquez et Andrea Dovizioso. Le Turc Champion du Monde a ainsi souvent trouvé en travers de sa route le Français qui a dû se contenter des accessits à l’heure des comptes. L’actuel pilote Yamaha du GMT94 revient sur cette rivalité qui a parfois semblé exacerbée, mais qui a toujours été teintée d’un profond respect.

Jules Cluzel participe à des compétitions internationales de niveau Coupe du Monde depuis 15 ans. Un parcours notamment marqué par des combats en mondial Supersport avec Kenan Sofuoglu. En 2012, le Français est passé de la Moto2 au WSS et s’est rapidement imposé comme un des favoris. Seul Kenan Sofuoglu a plus de victoires (43 à 20) et de podiums (85 à 47) que le Français. Après trois championnats du monde où il a joué le titre jusqu’à la dernière course, le pilote de 31 ans remet le couvert cette année.

« Je fais ce que j’aime et je vis mon rêve », a déclaré Cluzel dans une interview avec WorldSBK.com. « J’essaie de gagner le plus possible et de devenir champion du monde. C’est mon rêve et je me bats pour ça. Dès que je ne pourrai plus me battre pour le titre, j’arrêterai. »

Le fait que Cluzel n’ait pas encore remporté un championnat de Supersport était principalement dû à la vélocité de Kenan Sofuoglu. « Même s’il n’avait pas l’air fort avant la course, il fallait toujours compter sur lui. Nous avons eu des combats difficiles. »

« Quand vous portez votre casque, vous êtes une personne différente »

Cluzel pense à Assen 2015 lorsque le Turc a placé sa Kawasaki dans la chicane à côté de MV Agusta de Cluzel avec un contact établi. Sofuoglu a gagné, le Français est arrivé deuxième. Le tricolore s’était alors plaint amèrement du style évalué comme dangereux du recordman des championnats du monde de la catégorie.

« Après la course, j’étais très impulsif, et je le regrette un peu aujourd’hui. Mais quand vous portez votre casque, vous êtes une personne différente », a déclaré Cluzel. « À l’époque, nous attendions tous les deux le dernier tour et le dernier virage, après 20 tours. J’étais fou parce que j’ai terminé deuxième. Puis nous avons parlé et il m’a compris. Nous avons eu un autre combat dès la course suivante. »

« De l’extérieur, on dirait parfois que l’ambiance entre nous est tendue. Mais les courses sont des courses. Nous sommes amis et avons un grand respect l’un pour l’autre. J’ai beaucoup de respect pour ce gars. »

Cluzel participe au Championnat du monde Supersport 2020 avec le GMT94 Yamaha. À l’ouverture de la saison à Phillip Island, il a terminé troisième.

 

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