Cinquième, troisième, deuxième et deuxième des quatre séances d’essai de deux heures en Australie, voilà le bilan de Loris Baz avant de sa lancer dans saison 2020 de WSBK sur le même tracé de Phillip Island, dès ce week-end…Seul le champion du monde Jonathan Rea était de seulement 0,076 s plus rapide avec sa Kawasaki officielle. Or le Français n’a qu’une Yamaha privée. Mais il est vrai que nous ne sommes pas en MotoGP…
En WSBK, voir un team privé gagner n’est pas un cas de jurisprudence, comme on le vit en MotoGP. Ainsi, on rappellera que l’an passé, Toprak Razgatlioglu a récolté 13 podiums, 2 victoires pour le compte de la structure privée Puccetti Kawasaki… Là, on parle d’une veille connaissance au palmarès enviable dans le paddock Superbike. Il s’agit de Ten Kate, qui roule à présent avec une Yamaha, et qui semble avoir retrouvé toute sa superbe.
« Nous pensons que Loris Baz et l’équipe sont à un bon niveau », a déclaré le chef d’équipe Kervin Bos. « Nous ne sommes qu’une équipe privée qui recherche des améliorations. En apparence, nous avons réussi. » Une prudence née de l’expérience, car les tests ne valent jamais le verdict d’un meeting de course.
Les règles techniques du Championnat du Monde Superbike stipulent depuis des années que les équipes privées ont accès à presque toutes les pièces qui distinguent les machines des équipes d’usine. « Les règles garantissent que tout le monde a une chance, pas seulement l’équipe de l’usine », a déclaré Bos à Speedweek. « Bien sûr, les grandes équipes ont un avantage, et ce sera toujours le cas. Mais tout le monde s’est rapproché. Chez Ten Kate, nous avons beaucoup de ressources, nous pouvons produire beaucoup en interne et nous avons l’expérience pertinente. C’est un gros avantage pour nous. Notre plus grande limitation est l’argent. »
Mais il n’y a pas que l’équipe… « Le pilote contribue pour beaucoup au succès », a souligné le Néerlandais. « L’attitude de Baz correspond très bien à notre façon de travailler. Vous pouvez voir que nous faisons quelque chose ensemble. » Reste que la R1 Ten Kate diffère des modèles d’usine de Michael van der Mark et Toprak Razgatlioglu par le châssis et le bras oscillant.
« Nous apportons de plus en plus de nos idées, qui peuvent être consultées par Yamaha à tout moment », a expliqué Bos. « Nous ne gardons rien de secret et expérimentons le châssis, le bras oscillant et le moteur. Nous expliquons à Yamaha pourquoi nous faisons quelque chose. Loris Baz pèse environ dix kilos de plus que Michael et Toprak, nous devons donc faire certaines choses différemment. Le poids fait une grande différence car nous devons compenser cela avec une puissance moteur supplémentaire. Nous sommes toujours un peu plus lents en vitesse de pointe, bien que le nouveau carénage 2020 nous aide. »
Du coup, quel objectif se fixent les privés ce week-end en Australie ? « Nous allons gagner des trophées. Phillip Island est une question de durée de vie des pneus, sur laquelle nous nous sommes concentrés pendant les tests. Il est plus important que le temps au tour que vous puissiez faire des tours toujours rapides. Le rêve de notre retour était de monter sur le podium. Nous avons été proches plusieurs fois. Nous espérons donc que cela fonctionnera bientôt » termine Bos…
