Deux jours de mauvais temps ont fait échouer les plans des équipes Superbike à Jerez. On en reparle fin janvier.
Le test Superbike d’avant Noël s’est terminé par peu ou rien. L’Andalousie est peut-être la région la plus méridionale de l’Europe, mais là aussi c’est l’hiver, alors les équipes réunies à Jerez ont dû composer avec deux journées conditionnées par la météo. D’une averse à l’autre, la piste n’était jamais vraiment sèche. Un gros problème pour Honda et BMW, qui comptaient sur cette sortie pour se concentrer sur les nouveaux composants du châssis qui seront autorisés par les « super-concessions » que la nouvelle réglementation accorde aux marques en difficulté. En pratique, cela signifie pouvoir utiliser des pièces non homologuées, c’est-à-dire différentes de celles de la moto de route. Un avantage de grande importance, dont les effets sont encore difficiles à évaluer.
Yamaha GRT espérait également du beau temps pour ouvrir 2023 en beauté avec deux pilotes très attendus : Remy Gardner et Dominique Aegerter. Considérant que l’Australien a remporté le championnat du monde Moto2 l’année dernière et que le Suisse vient du championnat du monde Supersport avec deux titres en 2021 et 2022, nous parlons de l’un des couples les plus réussis du paddock. Compte tenu des conditions de piste, les deux n’ont utilisé que deux « demi-journées », étant donné qu’en Superbike les essais hivernaux sont limités à un maximum de dix jours.
Le Superbike retentera sa chance en janvier
Quatre seront « brûlés » fin janvier alors que pratiquement toutes les équipes reviendront à Jerez (25-26) puis se déplaceront vers la ville voisine de Portimao (31 janvier-1er février). Gardner et Aegerter ont tous deux fait un travail d’adaptation, travaillant principalement sur la position de pilotage. Pour le Suisse, c’était la première fois qu’il conduisait la YZF-R1.
Les équipes Superbike présentes à Jerez ont fourni des informations au compte-gouttes en se conformant à la demande de Honda HRC, qui a effectué dans les mêmes jours un test MotoGP à huis clos. Les Japonais ont prêté la piste, mais en demandant aux invités de garder le silence sur ce qui se passait. Dominique Aegerter a cependant publié un communiqué. « Nous avons enregistré 32 tours très productifs » confie le pilote suisse, également champion en MotoE. « Nous avons trouvé quelques réglages électroniques qui nous ont été utiles, mais dans ces conditions l’état de la piste changeait constamment, avec de moins en moins d’eau sur le tarmac. Il n’aurait donc guère été possible d’obtenir des valeurs comparatives. Je comprendrai mieux en janvier ».