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Toprak Razgatlioglu

C’est un coup de tonnerre que Toprak Razgatlioglu vient de faire claquer dans le ciel pour le moment calme d’un WSBK qui ne reprendra le collier que le 23 avril à Assen. Dans un entretien à Speedweek, il annonce en effet tout de go : « il n’y a rien à annoncer pour le moment, mais maintenant j’ai le rêve de piloter en MotoGP ». Une ambition qui se télescope avec le regain inattendu de forme d’un Franco Morbidelli, deux fois quatrième en Argentine, et même à trois occasion si l’on prend en compte sa qualification. Le tout devant Fabio Quartararo… Si ça ce n’est pas entré en guerre pour défendre sa position de pilote officiel Yamaha en Grand Prix… Alors, c’est peut-être déjà trop tard pour le Turc… Ou non puisque le Champion du Monde WSBK ajoute : « Aprilia est très bon, ils se sont beaucoup améliorés ». De quoi allumer la mèche d’un marché de transfert plein de poches de grisou…

En un entretien à Speedweek, Toprak Razgatlioglu a allumé les lampions du marché des transferts à la fois du MotoGP et du WSBK. Le Turc a ainsi affirmé clairement son ambition de rejoindre l’élite des Grands Prix l’an prochain : « maintenant j’ai le rêve de piloter en MotoGP », a souligné le 33 fois vainqueur en Superbike. « En 2021, j’étais champion du monde de Superbike, maintenant je regarde le MotoGP. Pourquoi ne devrais-je pas essayer là-bas ? ».

« J’espère pouvoir rouler en MotoGP l’année prochaine » insiste-t-il en mettant la pression d’entrée : « mon contrat avec Yamaha se termine après cette saison. En tant que pilote Yamaha, j’ai les meilleures chances chez Yamaha. Peut-être que je signerai à nouveau avec eux, peut-être que j’irai vers une autre marque. Il est encore trop tôt pour dire quoi que ce soit, une décision ne sera sans doute pas prise avant le milieu de l’année. Si cela ne fonctionne pas, nous pourrions regarder d’autres équipes ». Un plan B qu’il identifie d’ores et déjà : « Aprilia est très bon, ils se sont beaucoup améliorés ».

Toprak Razgatlioglu : « mon plan et mon rêve est de me battre pour le titre MotoGP »

Toprak Razgatlioglu précise aussi que s’il réussit dans son entreprise de s’installer en MotoGP, ce ne sera pas pour y arborer son passeport, gage d’une diversité sur la grille de départ à laquelle tient tout bon promoteur qui se respecte : « mon plan et mon rêve est de me battre pour le titre MotoGP – ou pour les podiums. Je serais le premier pilote turc au Championnat du Monde MotoGP, mais ce n’est pas important pour moi. C’est important que je puisse finir dans les trois premiers ».

Une ambition qui pourrait paraitre présomptueuse, mais le protégé de Kenan Sofuoglu rassure en rappelant qu’il sait très bien ce qui l’attendrait en MotoGP : « je sais que tout le monde en MotoGP est très fort et très proche. Peut-être que ma première année ne serait pas facile et que je serais plus fort en deuxième année. Je ne le sais pas. Une MotoGP est très différente de la Superbike, les pneus sont également différents et je devrais m’adapter ».

« Pour le moment, je pense au MotoGP pour l’année prochaine », termine celui qui arbore le numéro 54. « Si cela ne fonctionne pas, alors le sujet est clos pour moi. Je resterai dans le championnat du monde de Superbike ». Chez Yamaha, on prend très au sérieux cette sortie de son Champion du Monde. Andrea Dosoli a ainsi commenté sur le même site : « il serait douloureux de perdre un personnage et un talent comme lui. Mais lorsque nous avons choisi nos six pilotes pour cette année, nous avons également envisagé des scénarios futurs ».

Le directeur de course de Yamaha précise : « prenez Gardner : son âge, son talent, il a été Champion du Monde Moto2, a piloté en MotoGP pendant un an et a beaucoup d’expérience. Et il s’intègre bien dans le paddock Superbike. Nous investissons beaucoup dans les jeunes pilotes et sommes donc en bonne position. Si nous avons une place disponible, nous voulons d’abord la donner à l’un des nôtres avant de considérer d’autres pilotes ». En plus de l’Australien précité, le clan des R1 est aussi composé de Dominique Aegerter, Baldassarri et Ray, sans compter Locatelli qui est l’équipier du Turc dans le team usine.

Le patron de Yamaha, Andrea Dosoli (à droite), craint de perdre Toprak Razgatlioglu

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