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Ce week-end à Magny-Cours, il est un homme qui a illuminé la compétition en Superbike. Il s’agit du jeune turc Toprak Razgatlioglu qui a carrément donné la leçon au Champion du Monde et meilleur pilote de la catégorie ces dernières années, Jonathan Rea, avec la même moto que lui. Enfin, pas tout à fait, parce que la Kawasaki du protégé de Sofuoglu est une machine privée, de Puccetti. Le relève des verts ? Il aurait dû l’être, et c’est là tout le problème de Kawasaki.

Imaginer Honda lâcher un jeune Marc Márquez ou Yamaha ne pas tenir compte de la révélation de Fabio Quartararo. Impensable, une erreur majeure, une bavure politique et sportive. Et pourtant, avec Kawasaki en Superbike, c’est possible !

Kawasaki a formé Razgatlioglu et maintenant qu’il commence à arriver à maturité, les verts vont le livrer à une concurrence qui n’en demandait pas tant. Ce sera Yamaha qui tirera les marrons du feu. A moins que la prestation pleine d’autorité du Turc à Magny-Cours ce week-end ne bouleverse la donne. Car le jeune espoir a donné la leçon au maître Rea avec une ZX-10R. Excusez du peu.

Son actuel patron Manuel Puccetti explique parfaitement la situation : « le remplacer sera impossible, car il n’existe pas de pilote aussi talentueux sur le marché. Kenan Sofuoglu l’a proposé en 2016. Il venait de Red Bull Rookies, où son problème était sa taille, alors il a décidé de courir en SuperStock. Dès le début, nous savions quel était son potentiel, car il a immédiatement gagné. Puis il a grandi, s’est formé et a progressé. »

Sur l’homme, il ajoute : « c’est une personne très timide et réservée, je dirais introvertie. Mais à part cela, il s’intéresse au moindre détail et pense toujours au championnat. En fait, je suis convaincu qu’il aura un bel avenir et qu’il peut emporter beaucoup de satisfaction ». Une joie dont s’est d’ores et déjà privé Kawasaki.