La politique sportive de BMW semble avoir évolué dans le bon sens, autant en Championnat du Monde Superbike qu’en endurance. Dans cette deuxième discipline par exemple, le BMW Motorrad World Endurance Team occupe une excellente deuxième position au classement provisoire avant les 24 Heures du Mans, avec 64 points contre 79 pour le SERT leader, et 48 points pour le troisième, le Wójcik Racing Team polonais avec sa Yamaha.
En Superbike, Tom Sykes, né il y a 34 ans à Huddersfield, dans le West Yorkshire, a effectué une bonne saison 2019, si l’on tient compte du fait qu’il s’agissait de la première saison de l’équipe BMW Motorrad WorldSBK Team. Le constructeur allemand confiait ses S 1000 RR à l’équipe SMR (Shaun Muir Racing) et Sykes se classait huitième au Championnat, après avoir terminé deuxième à Misano, deuxième chez lui à Donington Park, et troisième chez nous à Magny-Cours.
Champion du Monde Superbike en 2013, Tom est le pilote le plus expérimenté du plateau actuel avec 295 départs, devant son ex-coéquipier Jonathan Rea avec 279. Il a remporté 34 victoires, est monté 112 fois sur le podium et a réalisé 49 pole positions.
Sur un plan plus personnel, il possède un sens de l’humour au deuxième degré parfois assez étonnant, et n’est jamais pris au dépourvu par des questions parfois surprenantes, comme celles que lui a posées Ivo Schützbach pour Speedweek.com.
Tom, depuis 2012, vous avez connu beaucoup de succès en Championnat du Monde. Est-ce grâce à cela que vous avez pu vivre vos rêves ?
« Gagner beaucoup d’argent vous donne la liberté de choisir.
Si vous avez besoin de quelque chose, vous pouvez vous le
permettre. »
« Mais j’ai toujours été doué avec l’argent. Quand j’avais 14 ans, j’avais 5,50 livres par semaine d’argent de poche avec lequel je devais me débrouiller. »
Vos ancêtres sont anglais, pas écossais ?
« C’est exact. Mais je suis un Yorkshireman – nous sommes
aussi connus pour être avares. »
« Il y a une différence entre être avare et dépenser de l’argent avec sagesse. C’est vrai, je pense à l’avenir. »
Vous n’avez pas les moyens de vous offrir des voitures, des maisons, des bateaux coûteux ?
« J’ai une belle maison, une voiture et une camionnette et je conduis un kart comme passe-temps. Rien de fou, je suis juste un type normal. J’aime aller en ville pour prendre un café et profiter de la vie. »
Après votre carrière de pilote, vous serez agriculteur ?
« Je ne sais pas encore. Peut-être que je vais rester dans la course, parce que j’ai besoin d’adrénaline. »
En dehors de tous les déplacements, comment votre travail affecte-t-il votre vie personnelle ?
« En tant que pilote de course, vous devez être un peu
égoïste. »
« J’ai manqué de nombreux moments magiques, comme la naissance de ma deuxième fille. Mais quelque chose comme cela arrive à tous les pilotes de course. D’autre part, nous voyons des régions merveilleuses du monde. »
Et quand vous êtes à la maison, vous êtes chez vous ?
« C’est exact. Je suis probablement plus à la maison que quelqu’un qui a un travail de 9h à 17h. »
Vous vivez toujours en Angleterre ?
« Oui, à Leamington Spa près de Birmingham. Ce n’est pas tout à fait aussi rural que le Yorkshire. »
Pourquoi avez-vous quitté le Yorkshire ?
« Pour être plus proche des aéroports. Ma vie, c’est de voler. »
Vous n’avez jamais pensé à émigrer à Monaco, en Andorre ou sur l’île de Man ?
« Si, mais je suis un homme de famille. J’apprécie le fait qu’après deux heures de route, je puisse voir toute ma famille. »
Photos © BMW
Source : Speedweek.com