Pour sa première année en Championnat du monde WorldSBK Supersport, Valentin Debise y figure à la 6e place du classement général, sous les couleurs du GMT 94.
Pour frôler le top 5, l’Albigeois a alterné de très belles courses, comme le double podium à Magny-Cours, des 4e places à Assen et Barcelone ou une 5e à Portimao, avec des contre-performances liées à des circonstances particulières.
Nous avons fait le point avec lui, avant la finale qui aura lieu à Jerez le 29 octobre.
Valentin, on a vu que tu t’acclimatais bien au
championnat du monde Supersport, avec ponctuellement de très bons
résultats et de très belles performances, mais on a vu aussi que,
malheureusement, ce n’était pas constant, c’est à dire qu’en
alternance avec ces belles performances, il y avait aussi des
résultats moins bons, voire des abandons. Comment tu expliques ça ?
Et après cela, peux-tu nous raconter ton weekend à Portimao
?
« J’explique ça déjà parce que le niveau est très
relevé et très dense cette année, comme il n’a jamais été. Donc ça
veut dire que si sur un weekend ou une séance on perd 2 ou
3/10, ça équivaut à 5 ou 6 places très facilement, donc tu
passes de 5e à 12e pour un rien. Après, c’est vrai
que pour la course à Aragon, c’est un circuit très spécifique en
terme de réglages de moto et de pilotage, or c’est un circuit où on
fait partie des seuls teams à ne pas avoir roulé là-bas, donc
forcément il y avait un petit décalage, mais on voit que sur la
plupart des weekends, surtout le dimanche, la performance était là.
Mais une fois de plus, vu que le niveau commence à être
très serré, en faisant les mêmes chronos que les autres, je suis
resté dans le train, mais je ne pouvais pas doubler. Et
du coup, la performance était là, mais pas pas forcément le
résultat malgré que, bon, je finis quand même 7, donc ce n’est
quand même pas non plus ridicule.
Après à Portimao, pareil, circuit très spécifique, mais
là, par contre, on avait eu la chance de tester cet hiver, donc
c’est quand même un gros avantage. Et du coup, j’ai
décidé quand même de partir avec la moto que j’avais
à Aragon et pas la moto que j’avais aux essais, sachant que
c’était assez proche. Et tout de suite, c’était positif. Après
c’est vrai que ce weekend, dans le staff technique, il y a une
personne qui n’a pas pu être présente, et du coup, voilà, les
rôles de chacun ont été un peu redistribués et c’est vrai que c’est
toujours délicat de changer en cours de saison, même si on avait
déjà eu des changements plusieurs fois. Les performances étaient
quand même pas trop mauvaises, et c’est vrai que j’ai quand
même pu me qualifier 5e, mais voilà, en suivant un pilote à l’aspi
et tout. Tout seul, c’est vrai que je pense pas que j’avais
le niveau de la 5e place, c’était plutôt aux alentours de la
10e. Et tout au long du weekend, le moteur commençait un peu à
perdre de la puissance. Après, c’est vrai que c’était subtil et
compliqué à voir. Mais moi, vraiment, je le ressentais. Et après,
au warm up, c’est vrai que j’ai pris une aspiration et ma vitesse
n’a pas augmenté, et après en course j’ai commencé à avoir des
coupures et le moteur ne marchait vraiment plus. Des coupures quand
j’étais dans la ligne droite et sur le début de l’accélération,
donc ça devenait dangereux. En plus, j’étais très lent, donc j’ai
préféré m’arrêter. Malgré tout, le le samedi, j’ai quand même
réussi à faire une 5e place, mais je pense que le podium était
largement jouable. »
Tu rentres d’un weekend comme ça où il y a un bon
résultat le samedi et puis un abandon le dimanche. Toi, en tant que
pilote, tu focalises sur quoi: le bon résultat ou
l’abandon ?
“Bah déjà la 5e place, franchement, j’étais dégoûté
parce que pour moi j’avais largement le podium entre mes mains, et
pour différentes raisons je ne me suis pas du tout senti à l’aise
avec la moto et et j’ai manqué chuter 200 fois pendant la course
parce que j’étais trop à la limite. Et du coup, je me suis mis à
piloter trop tendu. Et donc rn pilotant tendu, jr roulais encore
moins vite et j’ai vu qu’on me rattrapait. Donc ‘ai pris le
temps de ralentir légèrement pour re-rouler d’une meilleure façon
et j’ai réussi à reprendre le rythme en prenant des
aspirations, et à bien finir la course et à garder la 5e place.
Mais bon, je suis quand même à 14 secondes du premier donc je
trouve que c’est quand même un peu loin. Je ne pensais pas le
suivre, mais franchement les 2 Yamaha, et surtout Navarro, je
pense que je pouvais le suivre très largement. Voilà. Donc
focaliser sur le bon résultat, non, car j’avais vraiment envie
d’aller chercher le podium le dimanche. Et après, bon, j’ai vite
compris que ça ne passait pas le dimanche (rires), donc globalement
on va dire que je suis content de la façon dont j’ai piloté, mais
on n’a pas réussi à tout mettre bout à bout pour augmenter la
performance.”
Là ça fait un an que tu fais du Supersport en mondial
avec le GMT 94, et on voit clairement que tu as le niveau pour être
là dans le championnat du monde. A une manche de l’échéance de la
saison, est-ce que tu commences à avoir déjà une petite idée de ton
avenir ?
« Franchement, non, je ne sais pas, mais par
contre c’est vrai que j’ai eu des contacts avec 2 équipes qui qui
sont très intéressées. Après moi, mon objectif numéro un est de
rester avec le GMT 94, si Christophe Guyot juge que j’ai le
niveau.”