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Après avoir réalisé sa première pole position en Championnat du Monde Supersport en Argentine, Corentin se classait le lendemain quatrième. Avec ses quatre sixièmes positions obtenues en course en Aragón, à Assen, à Magny-Cours et à Losail, il terminait la saison à la huitième place au classement final.

Après deux weekends fantastiques à San Juan Villicum et à Doha, Perolari nous parle ici de ses émotions enregistrées lors des deux dernières courses en Argentine puis au Qatar.

Corentin, en Argentine tu as commencé très fort avec le meilleur temps de la première journée d’essais libres. Comment as-tu réussi à devancer tout le plateau Supersport ?

« La piste était un peu délicate, car hyper sale et poussiéreuse. Ils avaient refait le goudron et certaines parties étaient vraiment très délicates. Ce sont des conditions que j’aime bien. C’était pour tout le monde pareil. On a bien travaillé avec Christophe (Guyot), ainsi qu’avec Jules (Cluzel) qui m’aide beaucoup. Du coup à chaque séance je partais devant, concentré, et puis ça a marché. »

Le lendemain, tu réalisais à San Juan la première pole position de ta carrière en Championnat du Monde Supersport. D’abord bravo. Tu t’étais qualifié septième en 2018. Comment expliques-tu cette progression, sur un circuit plutôt difficile ?

« C’est un tout. Avec le team on travaille bien depuis le début de l’année, donc ça marche. L’évolution de la moto est positive, et la mienne également parce qu’il faut bosser sur tous les points. Et aussi l’entente avec Jules y fait beaucoup parce qu’on s’entend hyper bien, on se donne des conseils et on s’aide sur plein de points. C’est vraiment cool d’avoir un coéquipier comme ça ! »

En course, alors que Jules Cluzel gagnait, tu terminais quatrième devant Federico Caricasulo et Randy Krummenacher. Malgré un déficit de points important, pensais-tu que Jules pourrait remporter le titre lors de la dernière course au Qatar ?

« Mathématiquement c’était faisable, mais en réalité (parce qu’il faut regarder la réalité aussi), c’était un peu optimiste parce qu’il avait beaucoup de points de retard. Comme c’était faisable, il fallait mettre toutes les chances de son côté. »

A Losail tu es parti deuxième derrière Cluzel, et tu n’as pas rendu la vie facile à Krummenacher et Caricasulo. L’initiative venait de toi, ou d’une demande de Jules ou de votre équipe ?

« Non, franchement, moi j’ai fait ma course, du mieux que j’ai pu la faire. Après, Jules m’aide beaucoup tout au long de la saison, or il est assez rare que des coéquipiers s’entendent comme ça. Moi c’est la première fois que je m’entends aussi bien avec quelqu’un. »

« Donc autant faire une belle course, parce que je savais que je pouvais doubler Jules en début d’épreuve, mais Jules étant plus rapide sur l’ensemble de la durée de la course, ça ne me servait à rien de le doubler, donc autant faire quelque chose de bien pendant la course. »

« Tout ce que m’a demandé le team, c’était de ne pas faire tomber Jules, ce qui est évidemment normal. Après c’est moi qui m’entend bien avec Jules, donc autant lui donner un coup de main. Ça me fait plaisir parce qu’il m’aide beaucoup. »

Tu étais seul pilote l’an dernier au sein de l’équipe GMT94 Yamaha. Vous étiez deux cette année avec Jules. Est-ce plus sympa ? Et quel est ton bilan de cette saison ?

« Depuis le début de cette saison et que Jules est arrivé, on s’entend hyper bien, et ça franchement je l’en remercie. Le team est une famille. Quand j’étais seul l’année dernière dans l’équipe, ils étaient tous autour de moi, et ça n’a pas changé cette année. C’est vraiment bien et ça fait plaisir parce que c’est rare dans un team que ça se passe comme ça. »

« Tout au long de la saison, moi et Jules on est collés, on se dit tout. Et c’est peut-être pour ça que ça marche. »

Et sur le plan sportif, quel est ton bilan ? Tu es satisfait de ton année ?

« Sur le plan sportif, j’ai été déçu de mon début de saison parce que j’ai chuté et me suis fracturé une clavicule. J’ai eu du mal à retrouver ensuite des sensations. »

« Puis à Portimão, j’ai eu le déclic. Mon cerveau a tout oublié. Il m’a été difficile de revenir car c’est le haut niveau, c’est compliqué. »

« Et depuis Portimão, je me sens top. Je me sens bon et c’est peut-être pour ça que ça marche depuis le Portugal. »

« J’ai oublié tout le début de saison parce que je n’avais jamais eu de blessure comme ça et ça m’a un peu handicapé. Des trucs comme ça, ça n’arrive pas tous les jours. Maintenant, si ça devait arriver de nouveau – ce que je n’espère pas – je saurai comment l’aborder. C’est quelque chose qui touche le cerveau, quoi. »

Photos © Yamaha Racing et GMT94 Yamaha

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