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Le pilote Ducati Nicolò Bulega prend la tête en dominant les deux séances de la première journée du test Superbike à Phillip Island, en Australie. Andrea Iannone a également très bien fait, Toprak Razgatlioglu est en poursuite et Jonathan Rea est déjà absent en raison d’une blessure.

Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

À Phillip Island, même les simples tests de Superbike ne sont jamais anodins. Les surprises ont commencé à pleuvoir tôt le matin, avec notamment un violent highside du champion en titre Toprak Razgatlioglu, qui s’en est miraculeusement sorti indemne. Jonathan Rea, cependant, ne s’en est pas sorti aussi facilement, s’écrasant violemment au deuxième virage, souffrant de multiples fractures au pied gauche. Le pilote Yamaha ne pourra pas participer à la manche d’ouverture du Championnat du Monde. La journée s’est bien déroulée pour Ducati, en particulier pour un Nicolò Bulega phénoménal. L’an dernier, il avait gagné ici pour ses débuts dans la catégorie reine et il présente toutes les prérogatives pour récidiver, ou plutôt faire encore mieux. Bulegass a presque frôlé le record de la piste (1’28″564 réalisé par lui-même en 2024 dans la course 1) en descendant à 1’28″765. C’est une belle balade, seulement pour le premier jour !

Rea absent, il manquera le match d’ouverture du Championnat du monde

Les nuages s’amoncellent pour Jonathan Rea, qui s’est violemment envolé au virage 2 le matin. Le sextuple champion du monde souffre de multiples fractures au pied gauche, une blessure qui l’empêchera de participer à la première manche du Championnat du monde ce week-end, également à Phillip Island. L’année dernière, le cauchemar avait commencé ici, avec un violent highside lors des tests reproduit en course. L’année 2025 a commencé encore plus mal. Et dire qu’à l’époque de Kawasaki, les montagnes russes de Victoria étaient l’un de ses terrains de chasse.

Toprak Razgatlioglu relève la tête

Le matin, il a atterri durement ( voici des photos de l’accident ) en ne bouclant que deux tours. Le champion du monde est revenu en piste lors de la séance de l’après-midi, effectuant 34 tours, il est donc plus ou moins en forme physiquement. La BMW s’est arrêtée une demi-seconde derrière l’incontrôlable Ducati #11, ce qui n’est pas un mauvais résultat compte tenu des événements de la journée. Nous vous rappelons que la M 1000 RR est obligée de courir avec le cadre standard, car le châssis prototype utilisé l’année dernière n’était pas homologué, et en novembre dernier la Fédération Internationale de Motocyclisme a interdit son utilisation, malgré ce que pensait le département de course allemand.

Très bien Andrea Iannone

El Turco a également été précédé par l’autre Ducati d’Andrea Iannone, qui a terminé à quatre dixièmes du pilote officiel. À Phillip Island, l’Abruzzese a fait un retour en force en MotoGP et jouera également un rôle de premier plan absolu avec la Panigale V4 de l’équipe Go Eleven. Il est difficile de prédire s’il sera en mesure de suivre Bulega, qui s’est montré intouchable l’an dernier ici, aussi bien en Superpole qu’en Course 1. Mais cela pourrait être une belle confrontation 100% italienne lors de la première manche de samedi, qui se déroulera sur 20 tours mais, pour des raisons de sécurité, impliquera un arrêt au stand obligatoire pour changer de pneus. Ducati a également fait entendre sa voix avec Danilo Petrucci, autre grand interprète des montagnes russes de Victoria, auteur du quatrième temps devant Alvaro Bautista.

Le mystère du débit de carburant des Superbike

La limitation du débit de carburant est la grande nouveauté réglementaire pour 2025. Elle sert à équilibrer les performances entre les six marques en piste. La valeur de départ a été fixée à 47 kg/heure mais à chaque fois les commissaires techniques établiront la limite plus précisément, en la communiquant aux équipes une heure avant le départ. Pour les deux séances d’aujourd’hui, la valeur imposée était cependant beaucoup plus élevée : 49,1 kg/heure à la première séance, 48,7/heure à la seconde, en raison de conditions de température idéales : température de la première séance 16,5 °C, pression atmosphérique 1022,7 millibars et 58% d’humidité. Dans le deuxième, les valeurs étaient de 18,2 °C avec une pression atmosphérique de 1021,2 millibars et une humidité de 57%. Ainsi, aujourd’hui, les moteurs ont fonctionné avec une quantité normale de carburant, évitant ainsi le risque d’une carburation trop pauvre, avec les risques conséquents de surchauffe et donc de fiabilité .

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Paolo Gozzi

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