Scott Redding est le troisième larron d’une finale du championnat WSBK qui s’annonce grandiose et qui débutera dès ce week-end en Argentine. Il ne faudra pas en rater une miette car dès la course 1 du samedi à 20h00 sous nos latitudes, l’enjeu sera fort entre Toprak Razgatlioglu et Jonathan Rea. Tellement d’ailleurs que ça pourrait tourner au vinaigre. Rien ne ferait plus plaisir au pilote Ducati qui pourrait ainsi faire fondre ses 54 points de retard sur le leader turc du championnat…
Un leader qui en compte 24 d’avance sur l’Irlandais du Nord. Mais bien que dans la tourmente pour un style agressif qui émeut dans une période où l’on compte trop de drames en piste, Redding ne jouera pas la carte de la déstabilisation qui semble tenter Rea, ce qui n’a pas échappé au manager de l’école turque, Kenan Sofuoglu.
Ainsi, si à Portiamo le futur pilote BMW s’est agacé sur le jusqu’au boutisme du dompteur de la Yamaha, il se présente en Argentine avec un peu plus d’indulgence. Il formule même un compliment lors de sa comparaison des duellistes : « Toprak et Jonathan sont tous les deux incroyablement talentueux » commence Redding sur Motorsport-total. Mais… « Toprak a un talent différent. Nous n’avons jamais vu ce genre de talent auparavant » admet l’Anglais qui précise : « cela dépend de son passé car c’est un cascadeur. C’est normal qu’il fasse de la moto ».
Redding : « Jonathan Rea a dû s’adapter à la technique de Toprak Razgatlioglu«
Après cette remarque, il en rajoute pour détendre encore un plus l’atmosphère qui se fait pesante au fur et à mesure qu’approche l’explication finale : « on s’est habitué au fait que la roue arrière perde le contact avec le sol sur quelques mètres. Mais avec Toprak, la roue arrière reste en l’air plus longtemps qu’elle ne l’est au sol », plaisante-t-il. « Ça a l’air spectaculaire. Vous avez besoin d’un excellent contrôle de la moto et d’un excellent feeling ».
Un talent auquel, quoi qu’il en dise, Johnny Rea a dû s’adapter : « Jonathan a dû adapter sa technique. Il est aussi très talentueux. Il peut faire des choses avec la moto, que tous les pilotes ne peuvent pas faire. Mais il doit changer de style. C’est difficile pour les pilotes plus âgés, mais Jonathan relève le défi ». Rendez-vous à San Juan…