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Le pilote britannique et son équipe ressortent d’une nouvelle manche difficile, à Magny-Cours, et ce n’est pas le succès obtenu sur tapis vert lors de la Course Superpole qui est à-même de leur redonner le sourire, même s’ils tablent sur de futures améliorations pour contester le titre à Toprak Razgatlioglu jusqu’au bout.

Jonathan Rea a certes cédé les rênes du championnat à Toprak Razgatlioglu ce weekend à Magny-Cours, mais il a également réussi à limiter considérablement la casse alors que son adversaire s’est montré intraitable dans la Nièvre.

Le pilote Kawasaki a en effet dû s’incliner mais il a également fait bonne figure lors de chacune des épreuves disputées en France, terminant en dauphin du pilote Yamaha sur la piste et obtenant même une victoire sur tapis vert après une sanction infligée à Razgatlioglu à l’issue de la Course Superpole.

 

Rea et Razga dans un mouchoir de poche

Alors, même s’il accuse désormais un retard de sept unités sur son adversaire au général, un delta ridicule sachant qu’il reste encore cinq manches à disputer cette saison, le Nord-Irlandais peut se féliciter d’avoir réussi à empocher des points qui pourraient s’avérer précieux dans la perspective du titre.

Le sextuple Champion du monde Superbike n’a d’ailleurs pas caché son soulagement à l’arrivée dimanche après-midi, au micro du site officiel du Superbike : « Je pense qu’on a vraiment bien sauvé les meubles. Je n’ai fait que me sentir de mieux en mieux tout au long du weekend, et mon équipe a fait des changements bénéfiques sur la moto, et j’ai pu par conséquent me battre avec Toprak jusqu’à la toute fin de la course. »

Victorieux lors de la Course Superpole après une décision de la Direction de course, qui a sanctionné Razgatlioglu pour avoir dépassé les limites de piste au cours de l’épreuve, Rea ne s’est cependant plus imposé à la régulière depuis son triplé réalisé à Assen fin juillet.

 

La Kawasaki n’aime pas la chaleur

Selon le tenant du titre, la Kawasaki présenterait des problèmes d’adhérence sitôt que le mercure dépasse un certain niveau, notamment dans la seconde partie des « épreuves longues », comprenez les Courses 1 et 2. Ce fut d’ailleurs encore le cas dimanche après-midi : « Le rythme de course a été très élevé, et j’ai eu quelques alertes sur l’avant de la moto, car j’ai eu quelques glissades et dès lors j’ai simplement essayé d’assurer ma position. J’ai dû relâcher les gaz, et c’est quelque chose qui est parfois assez difficile à faire quand on est pilote. »

Pour l’instant, Rea doit donc se résoudre à pouvoir se battre pour la victoire uniquement lors des Courses Superpole, dont la longueur est systématiquement fixée à dix boucles, et qui se disputent le dimanche matin, lorsque les températures sont encore relativement fraîches.

Car si la victoire a été acquise sur tapis vert à Magny-Cours lors de cette épreuve sprint, le pilote Kawasaki avait en effet véritablement le rythme pour s’y imposer, voire même pour porter des attaques osées, comme ce fut le cas à l’entrée de la chicane rapide d’Imola par exemple.

 

La vitesse pure toujours présente, pas le rythme de course

La pointe de vitesse est donc toujours là pour le Britannique, c’est une certitude et sa huitième Superpole décrochée samedi matin (ce qui constitue un nouveau record, effaçant ainsi celui de Ben Spies qui datait de 2009), la 100e de l’Histoire de Kawasaki dans le championnat des motos dérivées de la série, est là pour soutenir cette thèse.

Tout l’enjeu est donc de parvenir à améliorer le niveau de grip procuré par la Kawasaki lors de fortes températures. « Il semble que nous avons des problèmes pour faire freiner la moto sitôt que le grip à l’arrière se détériore », explique-t-il. « Lorsque le pneu est neuf je suis en pleine confiance pendant une dizaine de tours. Je savais pertinemment que j’avais surtout une chance de m’imposer lors de la Course Superpole. »

Dans ces conditions, Rea et Kawasaki vont donc devoir mettre les petits plats dans les grands s’ils veulent de nouveau conquérir le titre cette saison. Si la situation est, comme nous l’avons dit, loin d’être catastrophique au championnat, les vents ne sont clairement pas favorables, et il faudra réagir vite sachant que la prochaine manche, dans deux semaines en Catalogne, donnera le coup d’envoi de trois échéances successives en tout juste deux semaines. Le Nord-Irlandais et le constructeur japonais n’auront alors guère le temps de revoir leur copie en cas de faux-pas.

Un point positif doit tout de même être souligné : le circuit de Montmeló a été le théâtre, courant août, d’essais qui ont permis à Kawasaki d’améliorer le comportement parfois erratique de la Ninja lors des fortes chaleurs. « Nous avons mené de bons tests il y a quelques semaines là-bas, dans des conditions très chaudes, et nous avons eu l’occasion de régler quelques problèmes que nous avions lorsque les températures sont élevées », confirme Rea, qui ne perd en aucun cas son enthousiasme. « J’espère que nous serons encore dans le coup pour nous battre pour la victoire, c’est en tout cas le plan. »

Classement – Championnat des pilotes :

Classement – Championnat des constructeurs :

Crédit classement : WorldSBK.com

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