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Confrontation incroyable entre le champion du monde Toprak Razgatlioglu et son challenger de Ducati, Nicolo Bulega. Verdict quasi à la photo-finish. Andrea Locatelli en pleine progression amène Yamaha sur le podium.

De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Le Superbike a retrouvé un duel d’antan : Toprak Razgatlioglu avait donné le ton à Portimao avec une série de records en qualifications, mais il a dû suer sang et eau pour prendre le dessus sur un Nicolò Bulega belliqueux. Un spectacle époustouflant, le Turc remportant le bras de fer avec seulement 67 millièmes de seconde d’avance. Oubliez la Ducati Cup, ce Championnat du Monde a une saveur merveilleuse. Troisième place pour un Andrea Locatelli superlatif avec la Yamaha qui tente de sortir des limbes.

Bulega, le combat au corps à corps retrouvé
La moto moderne est basée sur des idées préconçues. Beaucoup ont affirmé que Nicolò Bulega était fort sur piste ouverte, mais cela devait être vérifié par une comparaison directe. Face au pilote Superbike le plus « bulldog » de tous, Toprak Razgatlioglu, le pilote Ducati a montré ses griffes, remettant en cause une course-1 qui, après la Superpole, aurait pu être un monologue BMW. Mais non, « Nic » a répondu coup pour coup, en essayant jusqu’au bout. Il a fallu la meilleure version du champion du monde pour le maintenir à distance, et de justesse. Toprak Razgatlioglu considère Portimao comme son arrière-cour, le battre ici aurait été un coup fatal à la confiance considérable du numéro un. Nicolò Bulega n’est pas seulement extrêmement rapide, il est aussi un très fin stratège. Il aura encore deux tirs à sa disposition dimanche.

Toprak, mais qui invente tes gags ?
Nicolò Bulega conserve une avance de 37 points au Championnat du Monde, il a donc limité les dégâts autant que possible. Toprak Razgatlioglu voulait et devait gagner : après la crise technique et la polémique de Phillip Island, c’était la réponse qu’il voulait donner. Il avait parlé d’une « Ducati Cup », contestant le rejet du châssis « spécial » que BMW aurait aimé continuer à utiliser, mais en réalité sur des pistes plus conventionnelles que celle d’Australie, il semblait que le quatre cylindres allemand ne manquait de rien. En fait, il a gagné. La seule note discordante dans un après-midi exaltant fut la blague de mauvais goût à laquelle Toprak Razgatlioglu s’est livré après son arrivée : porter les ailes en carton d’un avion de chasse, avec deux missiles sur les côtés, ce qui n’est pas de bon goût de nos jours. Ce sketch était bien pire que celui de Donington, lorsqu’il s’était moqué de Ducati pour avoir demandé un contrôle technique de sa moto.

Bautista, un autre zéro
La morale de Ducati : heureusement que Bulega est là. Car Alvaro Bautista, l’ancien leader, s’est immédiatement accroché avec Scott Redding, ruinant un éventuel podium. Andrea Locatelli en a profité, juste récompense pour un pilote qui ne renonce jamais et qui, en silence, tente de sortir Yamaha de sa misère, une entreprise jusqu’ici ratée par Jonathan Rea, mis à l’écart par une fracture et qui devrait revenir dans deux semaines à Assen, sauf complications supplémentaires. Danilo Petrucci a remporté les treize points de la quatrième place, en payant près de dix secondes aux deux pilotes déchaînés de devant. Samedi mouvementé pour Andrea Iannone qui est parti de la sixième ligne en raison d’une mauvaise qualification et d’une nouvelle pénalité, et est ensuite remonté à la septième place. Ce n’est certainement pas ce à quoi aspire l’ancien pilote de MotoGP.

Résultats de la Course-1 WorldSBK Superbike à Portimao :

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Paolo Gozzi

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