Le Ducatista Nicolò Bulega clôture la pré-saison Superbike de la meilleure des manières à Phillip Island mais IA29 n’abandonne pas. Toprak et BMW à la traîne ? La dernière séance a été perturbée par la pluie.
Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com
Y a-t-il un nouveau shérif dans le paddock du Superbike
?
Nicolò Bulega a terminé la pré-saison en dominant
la scène, avec son style habituel : précis, méthodique, déterminé.
Dans la troisième séance, la seule de la journée avec une piste
sèche, il est descendu en 1’28.680, à mi-chemin entre le temps de
la veille (1’28.765) et le record de course qu’il avait établi
l’année dernière (1’28.564). A Phillip Island, le Ducatista fait
une grande démonstration de supériorité, une continuation idéale de
son triomphe lors de ses débuts dans cette catégorie il y a douze
mois. Dans les trois défis du week-end prochain, le battre relèvera
de l’exploit. Le grand huit australien est toujours une histoire en
soi, mais n’oublions pas que « Bulegass » avait également
été ultra-rapide lors des étapes européennes de pré-saison, entre
Jerez et Portimao. La deuxième séance de la journée n’a pas dérogé
à la règle : la piste était humide au début et presque sèche
seulement dans les dernières minutes. Mais même dans des conditions
compliquées, devinez qui était en tête…
Unstoppable! 🙌
Rain or shine, the @nbulega ruled the timesheets during the test 🌧️😮💨#WorldSBK pic.twitter.com/3ozlQGkFz8
— WorldSBK (@WorldSBK) February 18, 2025
Troisième séance : la plus rapide, superlatif
Ducati
La séance de mardi matin a été la plus rapide, les douze premiers
ayant amélioré leurs chronos de la veille. Rappelons que les deux
longues courses de la manche australienne (20 tours) seront
conditionnées par le changement de pneus obligatoire, à effectuer
entre le 9e et le 11e tour. Ainsi, comme l’an dernier, la gestion
de l’adhérence ne sera pas un problème, car en pratique, nous
assisterons à cinq courses sprint. C’est la raison pour laquelle
les équipes n’ont pas effectué d’essais sur longue distance.
Flag-to-flag for the season opener! 🛞
It’s all about practice, grit, and perfecting every move 👌📏#WorldSBK pic.twitter.com/H8DzAd1ddd
— WorldSBK (@WorldSBK) February 18, 2025
Lors de la troisième manche, Nicolò Bulega a effectué cinq sorties de six tours chacune, avec un rythme de croisière autour des 29 secondes. La Ducati a travaillé dur cet hiver et, au moins à Phillip Island, elle montre une supériorité absolue. Derrière Bulega, on retrouve les deux terribles « privés », à savoir Andrea Iannone et Danilo Petrucci, tandis qu’Alvaro Bautista, lesté, a terminé la pré-saison en cinquième position.
BMW à la conquête du Superbike
Au milieu de l’escadron Panigale V4 se trouve Troprak
Razgatlioglu avec une BMW orpheline du châssis prototype
plus souple qui avait été décisif en 24. Les Allemands étaient
convaincus de pouvoir l’utiliser cette fois encore, bien qu’ils
aient perdu les super concessions, mais en novembre, la Dorna a
clarifié et fait réécrire par la Fédération Internationale de
Motocyclisme la règle qui n’était pas claire dans le règlement : si
l’on perd les avantages, il faut courir avec le châssis de route,
plus rigide. S’agit-il d’un handicap décisif pour le champion du
monde ? Il faudra attendre quelques manches pour en avoir une idée
précise. Pour l’instant, la certitude est que Ducati a fait un pas
en avant conséquent et a un atout dans sa manche : Bulega.
Les rouges qui accélèrent !
Même le dernier jour, les Superbike ont tourné sans limite de
consommation, car les commissaires de la FIM ont indiqué 48,9
kg/heure comme valeur réglementaire, loin du seuil indiqué dans le
règlement de 47 kg/heure. Nous avons expliqué ici ce que cela
signifie et ce que cela implique. Le fait est que sur la ligne
droite de Phillip Island, les Ducati volent : Petrucci (qui est
aussi assez lourd…) est passé à 324,9 km/h, Iannone et Bulega à
322,9, Bautista (avec 5 kilos de lest) à 321,9. Même les rookies
Montella et Vickers avec la Panigale ont volé : 320,1 pour les
deux. La Honda se défend (Vierge 320.1) mais la BMW a pris un sacré
retard : Toprak n’a pas dépassé les 317.2, à peine mieux que
l’autre M1000RR de van der Mark. La Bimota (motorisée par Kawasaki)
a fait 318,2 tandis que la Yamaha s’est arrêtée à 315,4 avec
Locatelli. La vitesse de pointe en Australie est également
influencée par la vitesse dans le dernier virage, mais elle reste
indicative.
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Corsedimoto.com
Paolo Gozzi