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De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Kawasaki « menace » de concevoir une réplique de MotoGP pour défier la Ducati V4R sur un pied d’égalité. Le promoteur du Superbike donne le feu vert.

Ces derniers jours, Ichiro Yoda, le directeur technique de Kawasaki, s’est entretenu avec Speedweek (voir ici): « Dorna nous a fait part de la direction que suivra le Superbike, puisque nous sommes également capables de faire une réplique de MotoGP de route homologuée pour 40.000 € ». La réponse est venue directement de Gregorio Lavilla, le nouveau directeur de la division Superbike du promoteur espagnol. « Si Kawasaki est capable de fabriquer une moto haut de gamme qui respecte la limite de prix (40.000 €, ndlr), pourquoi ne pas la faire ? ». Cela ressemble à  un feu vert délibéré. « Il y a deux ans, lorsque nous avons introduit le système d’équilibrage basé sur le régime moteur, nous aurions souhaité que toutes les Superbike aient un moteur de série. Mais c’est Kawasaki qui s’y est opposé, alors nous avons dû faire un compromis ».

« NOUS NE PÉNALISERONS PAS CEUX QUI INVESTISSENT »

« En introduisant le plafonnement des prix, nous voulions nous assurer que tous les constructeurs ne puissent rien faire de fou, en restant dans une certaine limite de prix. Nous sommes intéressés par la mise à disposition de motos et d’un certain nombre de composants accessibles aux privés, à un prix maîtrisé. Aujourd’hui, on ne peut pas pénaliser ceux qui investissent : il est difficile d’équilibrer les performances d’une moto qui vient d’être conçue et officiellement soutenue par une grande entreprise, avec celles d’un modèle qui est sorti il y a dix ans. Nous essayons, avec la règle sur les régimes-moteur. Dorna veut un certain niveau de performance. Dorna ne connaît pas la vision à long terme des fabricants. Également très important : le règlement technique ne sont pas le seul élément à prendre en compte. L’organisateur doit également s’intéresser aux équipes, aux circuits, aux promoteurs nationaux et aux supporters ».

« LA DUCATI ? TOUS LES PROMOTEURS VEULENT QU’ELLE SOIT LÀ »
La Ducati V4R n’a pas demandé d’homologation Superstock et pourtant elle participe aussi à un championnat comme le Superbike britannique, qui a beaucoup plus de règles stocks que le Championnat du Monde. Même le Championnat du Monde d’Endurance, qui a des règles encore plus strictes que le BSB, pousse Ducati à faire son entrée. « C’est parce qu’aucun promoteur ne peut renoncer à la présence des constructeurs, car ça implique défi technique, intérêt des fans et divertissement. Mon idée est que dans les prochaines années, d’autres constructeurs suivront la voie Ducati en concevant des motos de rêve inspirées par une technologie de pointe. Pour créer le désir et le charme. Nous allons essayer de maîtriser les coûts, car nous voulons que le Superbike reste également accessible aux privés. En 2020, nous aurons une grille de 22 pilotes permanents, ce qui est le nombre idéal pour nous. Il y en a maintenant 19, dont Loris Baz qui fera ses débuts à Jerez ».

« OUVERT À DIFFÉRENTES MOTOS, COMME DANS LA 300 »
Selon Gregorio Lavilla, la voie réglementaire à suivre est celle de la 300 : « Dans le championnat du monde d’entrée de gamme, nous utilisons différentes motos, même en cylindrées, avec un système d’équilibrage des performances qui fonctionne. Ce serait parfait si nous pouvions trouver un moyen d’appliquer ce système au Superbike également. Ne serait-ce pas bien d’avoir l’Aprilia RSV4 1100 sur la piste aussi ? Nous sommes intéressés par les constructeurs qui investissent dans le Superbike. Qu’une saison soit aussi à la portée des équipes privées et que les courses soient belles et disputées ». C’est simple, n’est-ce pas ?

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Paolo Gozzi