Manuel Puccetti réduit le nombre de ses motos et explique les raisons de son choix. L’équipe va tout miser sur Tom Sykes en Superbike et Can Öncü en Supersport.
Par Marianna Giannoni / Corsedimoto.com
Peu nombreux mais bons. La crise économique se fait sentir et Manuel Puccetti réduit donc le nombre de ses pilotes mais pas la compétitivité de son équipe. En 2023, il aura deux grands noms : Tom Sykes en Superbike et Can Öncü en Supersport.
« En 2023, nous n’aurons qu’une seule moto en Superbike et une en Supersport, mais au sommet « , explique Manuel Puccetti à Corsedimoto. « Nous essaierons d’être régulièrement parmi les trois premiers du championnat du monde avec Öncü et d’être protagonistes avec Tom Sykes. »
Pourquoi ce choix ?
« Nous avons décidé de n’avoir qu’une seule moto en Supersport
car notre éthique nous impose de toujours avoir deux pilotes
compétitifs et cela n’aurait pas été possible en raison d’un
problème de coûts, qui ont considérablement augmenté. Chacun
d’entre nous se rend compte des augmentations quand il va au
supermarché. Imaginez que vous dirigez une équipe. Les prix des
matériaux pour les motos ont augmenté, mais aussi ceux des choses
pratiques. Je donne l’exemple du voyage en Argentine. Nous avons
dépensé 2400 euros chacun en avion, en voyageant en classe
économique. Nous étions 20, donc 48 000 euros juste en billets
d’avion pour une course. Avant, cela coûtait moins cher pour le
transport, les repas, les hôtels, le matériel… Les coûts ont
augmenté mais pas les sponsors, il est donc compréhensible que nous
réduisions le nombre de motos ou que nous demandions une
contribution financière aux pilotes. Malheureusement, c’est
inévitable. «
En Superbike, vous aurez Tom Sykes. Quel est votre
objectif avec lui ?
« Tom est un ancien champion du monde et un pilote très fort,
mais nous devons être réalistes : Nous ne pouvons pas penser à
viser le titre mondial. Notre objectif est d’essayer de rester dans
le top 5 et de monter sur le podium à quelques reprises. Rappelons
qu’il y a beaucoup de motos d’usine et que le championnat sera de
très haut niveau. »
Visez-vous la victoire des indépendants ?
« Je ne me soucie pas du titre des indépendants, ou d’être la
meilleur Kawasaki, ou le premier des équipes italiennes… Je ne me
soucie pas de ces choses, pour moi ce sont des médailles en bois.
Je pense au classement général et je voudrais essayer d’être le
plus haut possible dans le classement. Tom est un coureur fort, il
est très suivi par les médias, il est très motivé, il a encore de
grandes ambitions et je suis très heureux d’avoir réussi à l’avoir
pour 2023. Sur le plan technique, nous avons renoué avec Pietro
Caprara, qui a été chef technicien en MotoGP pendant vingt-cinq
ans. Il s’occupera de tout et nous pourrons ainsi nous en sortir
très bien. Nous aurons une très bonne structure. »
Que pensez-vous de l’arrivée de Petrucci ?
« Je suis heureux. Petrucci est un beau nom, avec un bon
public, et il peut donner encore plus de valeur au
championnat. »
En Supersport, vous avez terminé l’année 2022 sur une
tendance à la hausse. Est-ce un nouveau point de départ
?
« En Supersport, nous sortons d’une saison positive, avec
neuf podiums. Nous sommes les seuls à avoir eu les deux coureurs
sur le podium. Öncü a terminé le championnat du monde à la
troisième place avec huit podiums à son actif et a réalisé une
excellente saison. Nous avons vraiment fait des merveilles avec une
moto aussi démodée. Nous en avons besoin d’une nouvelle, mais en
2023, nous ne l’aurons pas. Nous ferons ce que nous pourrons avec
ce que nous avons en faisant beaucoup de mises à jour, de travail
de développement pendant l’hiver. Les NG ont certainement beaucoup
plus de marge que nous, qui utilisons une moto de retraité avec
laquelle il est toujours très difficile d’être compétitif. »