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Chris Gonschor deviendra responsable du sport moto chez BMW. C’est un grand connaisseur du milieu et une vieille connaissance du championnat du monde…

Par Paolo Gozzi de Corsedimoto

L’objectif de BMW est de conquérir le Superbike, fief actuel de Ducati. La marque bavaroise a retrouvé le Championnat du Monde en 2019 mais jusqu’à présent il n’a récolté que des déceptions et pas même une victoire. Au cours des trois années de Tom Sykes, le cuirassé allemand était au moins rapide sur un tour, mais le Britannique (six podiums en trois saisons) a été expulsé parce qu’il était accusé de ne pas pouvoir diriger le développement pour que BMW soit également rapide en course. Ainsi, au son des millions, les Allemands ont recruté Scott Redding, qui avec la Ducati avait affronté Jonathan Rea en 2020 et Toprak Razgatlioglu l’année suivante. Mais le meilleur résultat de l’Anglais en 2023 jusqu’à présent était une septième place. Maintenant, Redding est également sur le gril.

Markus Schramm, le plénipotentiaire de la division Motorrad, a cependant également ordonné une révision radicale de l’organigramme technique. Échouer même avec Toprak ne serait pas acceptable. Alors en route pour la révolution. Le nouveau directeur technique, ainsi que responsable de toute la division Motorsport, sera Chris Gonschor. Il prend la place du Néerlandais Marc Bongers, promu directeur général. Il est effectivement passé à un poste de direction, il ne sera donc plus opérationnel sur le terrain. BMW ne peut pas expliquer pourquoi la M 1000 RR, homologuée spécifiquement pour résoudre les problèmes apparus dans le championnat du monde Superbike, gagne partout cette saison (British Superbike, MotoAmerica, Road Racing) alors que dans la catégorie supérieure, elle peine à entrer dans le top dix. Maintenant, tout sera entre les mains de Gonschor.

Chris Gonschor, Superbike

Avec l’arrivée de Toprak Razgatlioglu, BMW doit gagner vite, et même immédiatement

Ce n’est pas un nouveau nom dans le Championnat du Monde Superbike. En effet, il faisait partie de la structure technique de l’équipe qui a failli remporter le titre avec Marco Melandri en 2012-13, avant que BMW ne décide de se retirer. Gonschor venait du secteur de la production et à cette époque, il s’occupait principalement du châssis, c’est-à-dire de la construction du cadre, du bras oscillant et d’autres infrastructures. Après avoir pris sa retraite du championnat du monde, Gonschor était revenu à la production. Il est le projet de la HP4 Race, la super sportive de route lancée en 2017. Depuis quelques mois, il est directeur technique de l’équipe BMW Motorrad (officielle) alignée en Championnat du Monde d’Endurance : ce week-end, il a remporté la troisième place aux 24h de Spa.

Le choix de Chris Gonschor semble aller dans le bon sens. C’est un ingénieur talentueux, qui connaît parfaitement l’entreprise et qui excelle dans le secteur qui fait le plus souffrir BMW aujourd’hui, à savoir le châssis et la capacité à tirer le meilleur parti de la nouvelle génération de pneus Pirelli. Le travail qui l’attend est cependant très délicat et va au-delà de l’adresse de conception et de développement. Il va sans dire que la BMW M 1000 RR a un potentiel très élevé, et ceux qui connaissent les choses dans le paddock sont convaincus qu’elle ne gagnera pas principalement en raison de problèmes de gestion et d’organisation du travail dans le garage.

Pour donner le vrai tournant, Gonschor va devoir procéder à des changements majeurs dans la structure, plaçant des hommes en qui il a confiance à des postes de plus grande responsabilité. Cela signifie effectivement réduire le rôle de Shaun Muir Racing, l’antenne britannique qui est pourtant devenue de plus en plus étroitement liée à BMW Motorrad ces dernières années. Un vrai défi car avec l’arrivée de Toprak BMW doit gagner vite, et même immédiatement.

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