Le championnat du monde WorldSBK Superbike se rend en Australie ce weekend, sur le circuit de Phillip Island, au sud de Melbourne, pour le dernier et le plus difficile défi pour les pneumatiques Pirelli.
Le circuit de Phillip Island, inauguré en 1956, est une piste au tracé attrayant, avec une succession de virages rapides et larges, interrompus par seulement deux épingles à cheveux, où il y a généralement une grande possibilité de dépassement. La seule ligne droite d’une certaine longueur, celle qui se trouve devant les stands, est en descente et les vitesses de pointe sont parmi les plus élevées de tous les circuits du calendrier. La particularité du circuit de Phillip Island est qu’il génère des contraintes à la fois mécaniques et thermiques auxquelles les pneus sont constamment soumis. Historiquement, Phillip Island est un circuit qui soumet les pneus à des contraintes thermo-mécaniques fortes et constantes, notamment sur le côté gauche. Pour cette raison, Pirelli a développé des solutions arrière dédiées, à la fois pour les catégories Superbike et Supersport.
OPTIONS DE PNEUS POUR CE CIRCUIT
– Il n’y a pas de changement à l’avant et les trois solutions les plus populaires et les plus utilisées seront à la disposition des pilotes cette année, toutes en gomme tendre : à commencer par le SC1 standard qui sera rejoint par les solutions de développement SC1 A0674 (SC1A) et A0843 (SC1B).
– Et il y aura également trois solutions à l’arrière. Le SC0 standard représente la solution la plus tendre et est destiné à être utilisé uniquement lors des qualifications et lors de la course Superpole car il n’est pas adapté pour couvrir la distance des longues courses. En fait, pour ces courses, il y a deux nouvelles solutions en composé moyen : le A1126 qui, comme l’avant A0843, a une structure plus robuste par rapport à la solution standard et est également conçu pour les hautes températures, et le B0152, qui utilise le même composé que le A1126 mais, par rapport à celui-ci, représente une évolution supplémentaire en termes de structure.
– En WorldSSP, les pilotes disposeront des solutions SC1 et SC2 à l’avant, tandis qu’à l’arrière, comme leurs grands frères de la catégorie Superbike, ils pourront choisir entre deux nouvelles solutions de développement en gomme moyenne : le A1128 (SC1A), qui utilise la même gomme que le SC1 standard mais présente une structure plus robuste, et le B0625 (SC1B), qui utilise également la même gomme que le SC1 standard mais présente une structure différente de celle du A1128.
Giorgio Barbier, Directeur Compétition Moto : « La dernière manche du WorldSBK de l’année représente également le plus grand défi pour nous. En effet, le circuit de Phillip Island est reconnu, non seulement par nous mais par tous les fabricants de pneumatiques, comme l’un des plus agressifs et des plus difficiles pour les pneus, en raison de son tracé particulier à l’ancienne qui le rend unique en son genre. C’est l’un des rares circuits de moto qui n’a subi aucune modification au cours de toutes ces années ; il est resté le même depuis plus d’un demi-siècle, ce qui contribue à son grand charme. En raison de son caractère unique, ce n’est pas un circuit que l’on peut aborder avec des solutions standard, surtout à l’arrière qui est la roue la plus sollicitée. Il faut utiliser des pneus de développement, conçus presque ad hoc pour cette piste. En Superbike comme en Supersport, il y aura deux nouvelles solutions arrière à gomme moyenne, avec des structures plus robustes que les pneus standard. Habituellement, c’est la manche d’ouverture de la saison et nous y courons en février. Nous n’y sommes jamais allés en novembre, donc les températures et la météo pourraient ajouter une autre variable à une piste déjà très délicate. »