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Lors des premiers essais des Superbike à Assen, menés par Alvaro Bautista, la restriction de carburant n’a eu aucun effet sur la confrontation directe habituelle entre Ducati et BMW. Voici pourquoi… 

De Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Le Superbike tente de mettre un terme à la puissance excessive de Ducati et BMW en réduisant le débit de carburant, mais au moins à en juger par le premier verdict à Assen, cela semble être une mesure inutile. En fait, devant, on retrouve quatre Panigale aux cinq premières positions, menacées par l’habituelle BMW de Toprak Razgatlioglu. Les protagonistes sont les mêmes que ceux de Phillip Island et de Portimao, c’est-à-dire le Turc et les deux pilotes officiels Ducati. Le sentiment est que les départements de course savent très bien comment stériliser les restrictions imposées par le règlement : cela se produisait lorsque la clé était le régime moteur et cela ne semble pas différent maintenant que nous intervenons sur la quantité de carburant disponible.

L’étrange valeur du débitmètre
Vous vous demandez peut-être : à quel niveau la valeur du débit de carburant indiquée par les commissaires est-elle descendue ? Réponse : de rien, en effet lors de cette première séance d’essais, c’était le plus haut depuis le début de la saison. La valeur standard indiquée par la réglementation est de 47 kg/heure (masse, pas volumétrique) et ici à Assen nous sommes partis de 50,4 kg/heure pour les quatre constructeurs qui n’ont pas de restrictions, c’est-à-dire Honda, Yamaha, Bimota et Kawasaki. Cela signifie que les deux motos pénalisées, Ducati et BMW, sont allées en piste avec le débitmètre réglé à 49,9, une limite absolument « sûre », étant donné que la consommation moyenne d’une Superbike (sans débitmètre) est d’environ 48,5 kg/h. C’est-à-dire : pour l’instant, beaucoup de bruit pour rien.

Qui décide quoi ?
Nous vous rappelons que la valeur du débitmètre est ajustée par les commissaires de la Fédération Internationale de Motocyclisme avant chaque séance en tenant compte des données environnementales : air 8,5 °C, humidité 87%, pression atmosphérique 1002 Pa/h. Cette première séance s’est déroulée dans des conditions froides, la valeur du débit a donc été maintenue particulièrement élevée.

Andrea Iannone démarre bien, mais aussi les Yamaha « superconcessions »
Alvaro Bautista s’est lancé à toute vitesse sur une piste où il a toujours été une figure de proue. Toprak Razgatlioglu a mené à mi-parcours, puis a perdu une position pour terminer devant le leader du championnat Nicolo Bulega. Bon début pour Andrea Iannone, qui compte beaucoup sur le facteur Assen pour reprendre ce que la décision controversée de la Direction de Course à Portimao lui a enlevé. Les progrès de Yamaha sont également encourageants, avec Dominique Aegerter cinquième, suivi de près par Remy Gardner et Andrea Locatelli. La R1 bénéficie de super concessions, comme toutes les autres entreprises à l’exception de Ducati et BMW. Le fait de pouvoir travailler sur des pièces de moteur et de châssis non homologuées ne garantit pas de résultats. Honda HRC l’a prouvé en repartant avec Iker Lecuona seulement treizième, moins pire que les autres CBR-RR en piste.

Pirelli travaille dur
Fournisseur exclusif du Championnat du Monde Superbike depuis 2004, Pirelli déploie un effort technologique majeur pour renouveler et améliorer la gamme de solutions disponibles. L’E125 a été introduit lors de la manche précédente à Portimao et a été utilisé par pratiquement toute la grille, aussi bien dans les courses longues que dans le Sprint. L’E126 fait ses débuts ici à Assen : même carcasse, mais composé différent. Il s’agit également d’une évolution du SCX, qui est la solution la plus tendre de la gamme de pneus de course. Pour rouler en pneus tendres, il faudra cependant des températures d’asphalte supérieures à un certain seuil : à Assen, les températures nocturnes sont très froides, autour de 5°C, donc toute éventuelle apparition solaire aura un impact majeur. De la pluie est prévue pour dimanche.

 

Résultats de la FP1 WorldSBK Superbike à Assen :

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