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Le roi est de retour : Alvaro Bautista fait un retour étonnant et se moque de son coéquipier Bulega dans les dernières étapes alors que celui-ci est en crise avec ses pneus.

Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Le roi du Superbike est de retour : Alvaro Bautista couronne un retour sensationnel et remporte la Superpole Race à Assen par la force. L’Espagnol se hisse en tête du championnat du monde et prend la meilleure position sur la grille de départ de la course 2. Nicolò Bulega a dominé les débats jusqu’à un tour et demi de la fin, puis il a perdu l’adhérence et n’a pas pu contenir l’assaut du champion du monde. Quelle course !

Retour à la normale
Finalement, Assen nous a offert une course normale, avec du soleil et une piste sèche, même si l’asphalte est resté très froid, à peine 13 °C (7 °C dans l’air). C’est un fait important, car toute la grille a adopté le pneu arrière SCQ, le super-tendre, qui, dans des températures aussi froides, doit être manié avec parcimonie. Bautista a été le plus agressif, précis, impitoyable, mais sans compromettre l’adhérence. Il commet une erreur dans le premier tour et se retrouve à la neuvième place. Mais il ne se décourage pas, au contraire, il se lance à l’assaut avec la férocité d’un tigre. Un à un, il les fait plier, et à un tour et demi de l’arrivée, il ne fait qu’une bouchée de son coéquipier Nicolò Bulega. Le rookie de Ducati est en pleine crise après une course qu’il a largement menée. Il n’y a pas eu de contestation.

Bautista 60
C’est le 60e triomphe d’un Alvaro Bautista dans une forme éblouissante. Les cinq kilos de lest ont déjà été digérés, la combinaison avec la Ducati est de nouveau proche de la perfection. Le podium idéal du Sprint a été complété par un Alex Lowes devenu solide sur la Kawasaki, qui a une fois de plus fait pleurer le transfuge Jonathan Rea. Au guidon de sa Yamaha, celui-ci a pris un excellent départ, menant le groupe de chasse derrière Bulega, avant de terminer cinquième, dépassé lui aussi par son coéquipier de marque Remy Gardner. Ici, le sextuple champion du monde a gagné 17 fois, mais aujourd’hui il est loin de ces niveaux. Quitter Kawasaki était-il une erreur ? Le doute s’installe de plus en plus, probablement aussi dans sa tête.

Iannone : l’achimie est difficile
Les conditions environnementales particulières ont joué un mauvais tour à Andrea Iannone, qui est entré en crise dès le départ, terminant la course à une 15e place inconsolable. Ce week-end hollandais, semé d’embûches et de pièges, montre à l’ancien pilote de MotoGP à quel point l’environnement du Superbike est difficile. Concilier l’utilisation du pneu le plus tendre avec les conditions de l’asphalte, les températures et les réglages est une alchimie compliquée. Les géants actuels ont mis des années à apprendre à le faire, Andrea n’en est qu’à sa troisième sortie. Toprak Razgatlioglu en a également fait les frais, en se montrant très agressif au départ, puis en rétrogradant à la neuvième place. Dans la course 2, il partira de la troisième ligne.

Iker Lecuona hors jeu
Iker Lecuona n’a pas pris le départ, ayant été jugé inapte à revenir après une grosse chute lors de la troisième séance d’essais du samedi matin. Voici la séquence de photos de l’incident. Le pilote espagnol du Honda HRC souffre d’une entorse au genou droit. Un zéro de plus dans la balance entre le pilote et l’équipe. Lecuona aura maintenant tout le temps de récupérer, car le Superbike sera absent pendant près de deux mois : la prochaine épreuve aura lieu les 15 et 16 juin à Misano. Auparavant, une séance d’essais aura lieu sur le circuit de Crémone, les 23 et 24 mai, à laquelle participeront toutes les équipes.

Résultat de la course Superpole des Superbike à Assen : 

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Paolo Gozzi

Crédit classement : WorldSBK.com

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