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Scott Redding, le trublion qui aime comme tout à chacun profiter de la vie et de la bonne chère, s’est confié à propos d’un épisode douloureux de sa vie, l’époque où il courait en MotoGP, où il errait entre espoir et désespoir..

Le Britannique âgé de 27 ans s’est ainsi confié à propos de sa période MotoGP qui a couru de 2014 à 2018. Il a trainé ses guêtres chez Honda pendant deux ans (Go&Fun Honda Gresini en 2014 puis Estrella Galicia 0,0 Marc VDS en 2015), chez Ducati durant deux années (Octo Pramac Racing) puis chez Aprilia Racing Gresini en 2018. Ce qu’il faut retenir de ses 4 ans de MotoGP, c’est que le jeune homme en est ressorti vidé physiquement, humilié moralement, ce dernier, fier comme un coq, ne supportant pas de finir à l’arrière du peloton sur des machines qui pour lui n’étaient pas du tout compétitives. A l’époque, tellement le dégout de ce sport s’est emparé de lui, il a failli tout claquer..alors même qu’un champion sommeillait en lui..

« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » dit-on et cet adage s’est vérifié pour Scott Redding lors de la saison 2019. Fort de son potentiel et de son moral d’acier, l’équipe Be Wiser PBM Ducati a misé sur le bel étalon en l’engageant dans le championnat Britannique de Superbike (BSB). Un championnat où le plus jeune vainqueur de tous les temps (à seulement 15 ans et 170 jours) a tout arraché, décrochant le fameux sésame en fin de saison. Un aboutissement enfin pour celui qui était près à tout abandonner…

« En 2018 ma carrière était plus ou moins terminée. J’étais dépassé, je ne voulais plus courir. J’avais 25 ans et je me disais « j’en ai fini avec ce sport ». Cela ne m’apportait rien de positif dans dans ma vie. J’étais malheureux et je n’arrivais plus à rien. J’allais essayer de faire autre chose, c’était ma façon de voir les choses » explique Scott.

« J’étais en plein burnout car il n’y avait pas de lumière au bout du tunnel. Il n’y avait pas d’avenir. Je me débattais, je souffrais, je détestais vraiment ça. Et ça m’a un peu fatigué. Je venais de me battre pour un titre mondial en Moto2, que j’ai perdu à cause d’une blessure. Cela m’a fait du mal, mais j’avais un nouveau défi pour aller en MotoGP et essayer d’être champion du monde était mon objectif, c’est ce que je pensais pouvoir faire. Mais je me sentais juste au mauvais endroit, au mauvais moment à partir de là. Partout où j’allais, ce n’était pas le bon moment pour moi. Cela m’a épuisé psychologiquement et physiquement. Dans mon for intérieur, je savais qu’il y avait autre chose de mieux à accomplir mais qu’à l’instant t, je ne pouvais  pas l’obtenir. Il y a tellement de pression dans MotoGP, des millions de personnes dans le monde vous regardent. Pour moi, terminer 15e, 16e, 17e est humiliant. Certains pilotes diront qu’ils sont très satisfaits de cela, ils sont en MotoGP. Cela ne me correspond pas » confie le champion du monde de BSB 2019.

En 2019, le réveil du dragon a eu lieu. Redding a chargé son manager de lui trouver une catégorie moto pour 2019, ce qui a conduit sa carrière à  se relancer avec  succès en  BSB. « Après cette déshérence, j’en avais fini. Mais alors je me suis dit: « en fait, essayons ça ». Je vais essayer d’avoir une bonne moto , dans une bonne équipe. Parce que je sais que je suis un bon pilote avec du potentiel. Quand j’ai décidé que j’allais continuer à courir, j’ai dit à mon manager : « trouvez-moi une moto  et une équipe qui peut gagner ». J’ai fini par courir en Championnat britannique de Superbike et ce genre de coup de pouce m’a encore une fois ému. J’ai eu le feu pour gagner à nouveau » commente le pilote originaire de Quedgeley.

Et la flamme brûlera de nouveau pour Scott Redding en 2020, car sa fougue et son titre ainsi acquis, ont attiré l’œil des Rouges de Ducati (Aruba.it) qui lui ont fait signer un contrat en WorldSBK en lieu et place d’Álvaro Baustista. Une année 2020 en WorldSBK où l’on assistera sans nul doute, grâce au sulfureux britannique, à une orgie de victoires pour Ducati. Ou pas…