Scott Redding est rassuré depuis l’échéance du WSBK à Donington et tout le staff officiel BMW avec lui. L’Anglais a, avec les Allemands, un contrat de deux ans avec une option pour deux saisons de plus, ce qui aurait dû apporter la sérénité dès le départ. Mais justement, l’entame a été une désillusion, poussant l’ancien de Ducati à se demander ce qu’il faisait dans cette galère munichoise. Il l’a fait savoir et après le déprimant meeting d’Aragon, qui plus est devant le patron sur place, d’aucuns ne donnaient déjà plus cher de la collaboration entre le pilote et le blason munichois. Et puis tout est rentré dans l’ordre…
Le boss de BMW Motorrad qui s’était déplacé en Aragon a évidemment plus qu’apprécié son voyage à Donington où il a vu son même pilote déprimé en Espagne monter sur le podium sur ses terres britanniques. Un progrès incontestable qui a convaincu Scott Redding qu’il était possible de faire quelque chose de bien avec cette M1000RR. Avant de débarquer à Most, pour la dernière étape du calendrier avant la trêve estivale, il dit : « maintenant nous jouons avec l’orchestre. Il est clair que nous avons franchi une étape. Nous confirmerons à Most, car je ne vois pas les choses reculer pour nous là-bas. Nous pourrions être moins performants, c’est possible. Mais on ne reculera pas ».
Et il souvient des vaches maigres espagnoles : « après Aragon ça a été dur, j’ai beaucoup remis en question ma décision de venir chez BMW. Pour moi, c’était soit nager, soit couler. Ou nous nous ressaisissons et la faisions fonctionner, soit nous fermions le livre après deux ans et nous nous séparions. J’ai toujours su que j’allais me battre pour ça. Maintenant, nous avons fait des progrès et nous nous rapprochons de plus en plus en termes de compréhension mutuelle ».
Scott Redding : « je dis la vérité, que vous vouliez l’entendre ou non«
« Je veux gagner », souligne la figure de proue de BMW au championnat. « Si je ne gagne pas, je mets beaucoup de pression. Parce que je ne suis ici que pour gagner. Je ne sais pas pour mes prédécesseurs, peut-être qu’ils étaient un peu plus doux. Après ce grand pas, tout le monde est plus content car nous avons obtenu un bon résultat. Maintenant, tout le monde est plus détendu et nous pouvons travailler plus sereinement. 90% de ce pour quoi j’ai travaillé fonctionne. En même temps je suis très ouvert et honnête. Si, au fond de mon cœur, je pense que quelque chose fonctionne mais que ce n’est pas le cas, je l’admettrai ».
Il ajoute : « je dis la vérité, que vous vouliez l’entendre ou non. C’est comme ça qu’il faut travailler. Si quelque chose est ainsi, alors ainsi soit-il. Nous avons encore beaucoup à faire et nous continuerons à travailler. Je n’arrêterai pas de travailler et de pousser jusqu’à ce que nous arrivions au sommet. J’ai l’impression qu’ils veulent la même chose ».
L’Anglais termine sur son patron, le Dr. Markus Schramm : « l’avoir aux courses, c’est bien », a déclaré le pilote de 29 ans sur Speedweek. « Il est venu en Aragon et ce fut le pire week-end de sa vie. C’est l’une des personnes les plus gentilles que j’ai jamais rencontrées. J’aime passer du temps avec lui et je n’ai jamais eu l’impression qu’il y avait des différences de classe. Nous sommes comme des amis et je vois ce que tout cela signifie pour lui. C’était bien pour lui que je sois sur le podium à Donington et qu’il puisse voir que nous étions devant à chaque course. Il est rentré à la maison en sachant que nous faisions ce qu’il fallait ». Rendez-vous en République tchèque ce week-end pour confirmer toutes ces belles dispositions qui ont visiblement lancé une synergie positive.