Remy Gardner a intégré pour 2023 la famille Yamaha, mais dans une catégorie WSBK où il aura tout à apprendre, du paddock en passant par les pneus et surtout la R1. Il sera certes dans un team satellite, mais la firme aux diapasons a promis que l’Australien, venu du MotoGP et des Grands Prix avec un titre mondial en Moto2, sera, comme son équipier double champion du monde Supersport Dominique Aegerter, équipé de la même manière que les pilotes officiels Andrea Locatelli et Toprak Razgatlioglu. Le Turc est évidemment la référence dans le clan d’Iwata. Mais Remy Gardner pense être en mesure de lui donner le change, et notamment sur les freinages…
Et ce freinage est à la fois la marque de fabrique comme la force du Turc qui lève plus souvent qu’à son tour la roue arrière en tordant sa Yamaha pour l’inscrire dans une courbe. Des images qu’a visiblement étudiées Remy Gardner qui s’est plongé un peu plus dans l’univers du WSBK depuis qu’il a signé son contrat Yamaha qui le place au sein de l’équipe Giansanti Racing. Une équipe satellite, certes, mais pas n’importe laquelle assure l’Australien : « j’ai beaucoup à apprendre. Et pour moi, GRT n’est pas une équipe satellite ». Sur le milieu, il ajoute : « j’ai beaucoup plus suivi le WSBK l’année dernière », a-t-il déclaré à Speedweek. « Johnny Rea et Toprak ont très bien roulé et quand ils pouvaient se battre avec Bautista c’était très impressionnant ».
Remy Gardner : « en Moto2 je roulais comme Toprak mais je n’ai pas été filmé«
Justement, ce fameux et talentueux Toprak Razgatlioglu, qu’en pense-t-il ? « Il pilote de manière très spectaculaire et c’est aussi rapide ». Mais Remy Gardner n’est pas pour autant impressionné : « quand j’étais assis sur une machine Moto2 et que j’avais confiance en elle, je pouvais le faire aussi. Je n’ai tout simplement pas été filmé en train de le faire aussi souvent. Piloter comme ça ne me fait pas peur ».
Il ajoute : « cela a aussi quelque chose à voir avec le caractère de la moto. Je n’ai pas de pression, il n’y a pas d’attentes exagérées. Je peux apprendre à connaître la moto, la classe et les pneus. Et j’ai beaucoup à apprendre avant de tout comprendre parfaitement ». Puis Remy Gardner termine : « mais bien sûr, l’idée est d’être très fort jusqu’à la fin de la saison ».
Les 25/26 janvier, le pilote de 24 ans effectuera des essais à Jerez avec tous les meilleurs pilotes, et les prévisions météorologiques sont pour le moment bonnes. Deux autres journées d’essais suivront à Portimao les 31 janvier et 1er février. Puis ce sera février pour un test final à Phillip Island qui lancera ensuite la saison 2023.