Scott Redding en fait sa croisade personnelle et, si elle aboutit, il pourra dire qu’il aura été celui qui a historiquement fait bouger le règlement. Il aura aussi sans doute la reconnaissance éternelle des grands et des lourds qui veulent être des pilotes en Grand Prix moto ou en WSBK. Son réseau social est sa caisse de résonnance et alors que le dernier Grand Prix MotoGP bat son plein, il veut que l’on parle de sa cause en appelant à la barre Valentino Rossi et Marc Marquez avec ce cliché…
Scott Redding se dit défavorisé par un règlement qui ne détermine le poids minimum à respecter sur une moto en Grand Prix ou en WSBK qu’en prenant en compte celui de la machine. L’Anglais, qui a la morphologie d’un poids-lourd, veut que les kilos du pilote entrent dans l’équation afin d’équilibrer la partie avec ceux qui pourrait aussi faire une carrière de jockey. Et il s’y prend assez bien, en termes de communication.
Sa victime de choix est Alvaro Bautista qui l’a remplacé chez Ducati et qui s’apprête à réussir là où il a échoué, soit décrocher le titre mondial avec la Panigale V4R. On pourrait, par le fait, douter de son objectivité, mais il s’en défend ardemment : « je ne fais pas ces commentaires parce que je pleure et me plains. Je m’en fous, car j’ai eu ce désavantage toute ma vie. Je n’ai que les couilles pour parler d’une situation dont plus de la moitié de la grille Superbike parle en secret » répond-il aux critiques avec son style à l’emporte-pièce.
Scott Redding a le soutien de BMW
Il dit qu’il a le soutien de pas mal de ses collègues et il a aussi l’écoute de son employeur BMW… La marque, par la bouche de son directeur des sports Marc Bongers, dit ainsi soutenir la bataille de Redding, mais demande en même temps que la limite de poids minimum soit étudiée en détail car il y a aussi un problème de sécurité.
Reste ce dernier message, autour de ce cliché de deux pilotes bien connus… « C’est intéressant. Selon vous, quel pilote a le meilleur un poids de forme ? Lequel est physiquement le plus fort ? ». Et il termine : « ce n’est pas parce qu’il n’y a jamais eu de limite de poids qu’il ne devrait jamais y en avoir. Nous n’avions jamais eu de systèmes de protection par airbag, cela signifie-t-il que nous n’aurions jamais dû en avoir ? ». L’Anglais ne lâchera pas l’affaire.
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