WSBK : Redding a découvert que le Superbike c’était mieux que serveur au McDo

Vous aimez le verbe haut de Cal Cruchlow ? Vous en pincez pour l’humour débridé de Jack Miller ? Alors vous devriez vous délecter du style décalé, si ce n’est déjanté, d’un Scott Redding dont le MotoGP nous a privé. Il est un peu bourru et on pensait l’avoir perdu lorsqu’il s’est résigné à rejoindre le BSB. Il en est sorti champion et il s’est vu rouvrir les portes de la compétition internationale avec un guidon officiel en WSBK. Voilà qui promet. D’autant qu’à une époque, il avouait préférer bosser dans un McDo plutôt que de suivre cette trajectoire de carrière…

C’est le signe de notre époque qui a oublié que l’on avait auparavant un droit à …l’oubli !  Tout ce qui est dit et fait puis mis sur la nouvelle place publique qu’est la toile doit être assumé jusqu’au trépas. Exemple avec cette sortie de Scott Redding lorsqu’il était en Grand Prix et qu’on lui causait d’un éventuel plan B en Superbike. Il déclarait alors : « plutôt que d’aller en Superbike, j’irai travailler chez McDonald’s. »

Nous voilà en vue de la saison 2020 promise au WSBK au terme d’une saison 2019 passée en BSB. Le moins que l’on puisse dire c’est que le Superbike est au menu à emporter ! Sur ces mots rappelés par Corsedimoto, l’Anglais a commenté : « pendant longtemps, j’ai été très naïf dans mes commentaires », reconnaît Scott Redding aujourd’hui. « J’avais toujours méprisé le Superbike britannique, mais aller y courir a été le meilleur choix de ma carrière. En BSB, je me suis relancé, j’ai remporté le titre et obtenu la Ducati officielle pour le Championnat du monde. Mais surtout j’ai changé en tant qu’homme. Le BSB m’a ramené sur terre et c’est ce dont j’avais besoin. J’ai aussi appris qu’il vaut mieux ne pas parler de choses que vous ne connaissez pas. »

Un parcours initiatique qui lui a aussi ouvert les yeux sur le niveau du milieu. Sur Speedweek, il précise ainsi : « aujourd’hui, les Superbike sont à la pointe de la technologie, ce sont des motos de course authentiques. Ma Ducati V4 R était née pour faire de la compétition et ces dernières années, seule l’Aprilia avait fait quelque chose comme ça. Aujourd’hui, j’aime le Superbike plus qu’il y a quelques années. »