Le pilote Kawasaki arrive plus motivé que jamais sur le circuit français, qui lui a souvent souri par le passé.
Ce week-end, le Championnat du monde Superbike a rendez-vous avec sa dernière manche européenne, en France, à Magny-Cours. Une étape très importante pour Jonathan Rea, qui comptabilise pas moins de 91 points d’avance sur Álvaro Bautista, et plusieurs éléments pourraient jouer en sa faveur pour ajouter de nouvelles victoires à son palmarès.
Le pilote espagnol n’a en effet jamais roulé sur le tracé français et aura tout à apprendre, quand le Nord-Irlandais y a déjà gagné à cinq reprises, en plus d’y avoir décroché quatre autres podiums. La météo prévoit de plus de la pluie, et on connaît l’agilité de Rea dans ces conditions, face à un Bautista souvent plus sur la réserve cette saison. Enfin, ce dernier a annoncé qu’il quitterait Ducati la saison prochaine, de quoi perturber l’équilibre de l’équipe ce week-end. Mais pour autant, pas question pour le représentant Kawasaki de penser déjà au titre : « Terminer le championnat en France n’est pas réaliste, nous ne ferons donc aucun calcul, d’autant plus que, même si notre avance est importante, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. »
« J’ai l’impression que cela fait un temps fou que nous avons roulé à Portimão, j’ai hâte d’entrer en piste » a-t-il poursuivi auprès de Corsedimoto. « Magny-Cours est une piste intéressante, il faut que la moto soit très stable au freinage, mais aussi réglée pour les changements de direction. C’est souvent une question de compromis, car sur une piste comme celle-ci il est impossible d’avoir la moto parfaite. La météo sera aussi très importante, on ne sait jamais à quoi s’attendre en France. »
Peu importe l’issue de ce championnat, cela ne changera rien à sa motivation pour la saison prochaine, et celles à venir, comme il l’a confié : « J’espère pouvoir rester à ce niveau pour au moins quelques années de plus. J’ai 32 ans mais l’âge compte relativement peu, je me sens plus fort à présent qu’il y a cinq ans. J’aime courir, j’ai l’envie et la soif [de vaincre]. Je ne pense à rien d’autre qu’à gagner, c’est pourquoi je pense que je peux continuer encore un peu. Je sais très bien qu’un jour tout s’arrêtera, peut-être à cause d’une blessure, ou parce que je n’aurai plus confiance. Je ne gagnerai pas toute ma vie mais je suis convaincu de pouvoir gagner encore deux titres. »