Alvaro Bautista a décidé, à 38 ans, de prolonger sa carrière d’une saison avec la mention encore plus si affinité. Il faut dire qu’il est dans une phase où l’on aurait plus tendance à rajeunir qu’à supporter le poids des années qui passent inexorablement… Champion du Monde en titre avec une Ducati avec laquelle il semble faire littéralement corps, il enfile les succès comme d’autres les perles et la validation de sa plaque de n°1 pour 2024 ne semble plus déjà qu’une formalité. Facile ? Pas du tout, mais lorsqu’on a le feu sacré, on est imperméable à tout, la preuve…
Mais comment fait Alvaro Bautista ? En WSBK, il écrase la concurrence avec une Ducati qui est certes aussi au top de sa forme technique, mais dont il est le seul à en tirer une telle quintessence. « En ce moment, je me sens très bien et très fort » reconnait d’ailleurs l’Espagnol sur Speedweek. « C’est l’une des meilleures périodes de ma carrière et je veux garder ce sentiment. J’aime m’entraîner à la maison et me préparer – physiquement et mentalement. J’adore ça en ce moment, parce que je veux être un meilleur pilote. Mais le jour viendra où je dirai que je n’en veux plus ».
Alvaro Bautista : « je me sens bien comme ça, alors pourquoi ne devrais-je pas vivre comme ça ? »
Le seul frein qu’il se reconnait est celui qui lui rappelle qu’il est un père de famille attentionné. Et c’est pour le bien-être et l’équilibre de sa progéniture qu’il arrêtera. Mais pour le moment, il en profite. Un bonheur qu’il décline avec cet exemple d’emploi du temps : « après Barcelone, nous avons célébré un peu dans les stands, puis j’ai conduit les six heures de retour à Talavera en voiture », a déclaré le vainqueur à 43 reprises en WSBK.
Il ajoute : « j’étais à la maison à minuit, je me suis levé à 6h30 et je suis allé à l’entraînement. C’est mon travail. Et je le fais parce que j’aime ça. Ce n’est pas comme si je devais me forcer à me lever. Non, j’aime me lever. Je me sens bien comme ça, alors pourquoi ne devrais-je pas vivre comme ça ? ». Carpe diem.