Iker Lecuona n’a rien à se reprocher après le meeting de Phillip Island qui a lancé la saison du mondial Superbike. Il a porté quasiment seul sur ses épaules une maison Honda qui s’est cette fois mise à distance de son rival direct 2022 qu’était BMW, et il a même frappé aux portes du top 5 en course. Il reste certes encore du travail à faire sur la CBR triple R pour accompagner régulièrement les Kawasaki et les Yamaha officielles. Quant aux Ducati, et toutes les Ducati, c’est une autre histoire…
Iker Lecuona a mérité son salaire en Australie en se montrant aussi audacieux que solide lors d’un meeting à Phillip Island électrique. Car si Alvaro Bautista caracolait en tête jouant l’homme sans histoire, la vie était un peu plus agitée au milieu du peloton…
L’Espagnol se souvient ainsi d’un dimanche où il ne fallait pas sa part aux chiens, surtout en Course 2 : « c’était une course passionnante, j’étais en plein milieu et jusqu’à la fin j’étais l’un des candidats à la lutte pour la quatrième place », a déclaré Lecuona. « En ce qui concerne les autres marques, mon rythme est au même niveau que Kawasaki ou Yamaha, car cette année nous nous sommes nettement améliorés vers la fin des courses et pouvons maintenant garder notre rythme avec beaucoup plus de succès ».
Et Ducati ? « Il est clair pour moi que Ducati est fort et que les meilleurs pilotes Ducati sont presque impossibles à arrêter ». Voilà pour l’évaluation globale. Mais pour en arriver là, il a fallu faire des choix sur la Honda afin de tirer le meilleur partie des pneus. Une stratégie commune à tous et que Jonathan Rea a aussi décliné à sa manière avec sa Kawasaki.
Iker Lecuona : « notre vitesse de pointe était correcte car avec cinq pilotes devant moi, j’avais toujours assez d’aspiration«
On apprend ainsi de l’Espagnol de 23 ans : « afin d’améliorer la durée de vie du pneu arrière, nous avons un peu limité la puissance avec l’électronique. D’une part, cela m’a permis de me battre jusqu’au bout. Mais d’autre part, j’ai perdu quatre ou cinq dixièmes de seconde en accélérant à la sortie du long et rapide virage d’arrivée, que j’ai ensuite dû regagner d’une manière ou d’une autre. Notre vitesse de pointe était correcte car avec cinq pilotes devant moi, j’avais toujours assez d’aspiration. Néanmoins, j’ai raté ces dixièmes pour être un peu plus détendu en course ».
Le point culminant a été son attaque réussie contre le pilote d’usine Kawasaki Jonathan Rea dans l’avant-dernier tour. « Il a continué à essayer de ralentir le groupe. Ce n’est que lorsque Bassani était devant qu’il a également ouvert les gaz et brûlé son pneu arrière dans le processus. Je savais que j’avais encore des réserves en matière d’adhérence des pneus et que je pouvais le dépasser » se réjouit Lecuona sur Speedweek qui sait donc aussi se montrer vieux briscard.
Il termine : « dans l’ensemble, nous pouvons être très satisfaits du résultat. Nous étions dans un groupe qui s’est battu pour la 4e place jusqu’au bout. Et cela sur une piste très critique en termes d’usure des pneus. Maintenant, nous avons les données nécessaires et savons pour l’avenir comment nous pouvons continuer à nous améliorer sur une distance de course complète ». On rappellera que son équipier Vierge s’est contenté du onzième rang.
WSBK Superbike Phillip Island Course 2 : classement
Crédit classement wsbk.com