Toprak Razgatlioglu a été le héros pour le moins malheureux d’une Course 2 à Most, au cours de laquelle il menait un combat sans merci avec sa Yamaha contre un Alvaro Bautista qui commençait à comprendre qu’il n’en viendrait pas à bout, même avec sa Ducati. Et puis le Turc s’est retrouvé par terre à un moment où les choses semblaient tourner définitivement en sa faveur. La faute du pilote a été très vite écartée, puis l’électronique Yamaha a été disculpée. Alors on s’est penché sur le cas du pneu arrière, et effectivement …
Un diagnostic qu’avait fait assez rapidement Toprak Razgatlioglu, constatant que son pneu arrière cloquait tant et plus au fur et à mesure que l’épreuve de force avec Bautista avançait. Une situation qui a mené à la crevaison. Puis à cette photo postée sur son réseau social avec ce commentaire : « j’ai fait de mon mieux aujourd’hui mais mon pneu arrière a éclaté et ça m’a mis hors course. J’ai été vraiment surpris mais nous continuerons à nous battre. Nous nous battrons toujours pour plus. Tout d’abord merci beaucoup à @patayamahaprometeon et vous chers fans 🥰 ».
Le cliché n’est évidemment pas passé inaperçu chez le manufacturier unique de la catégorie qui, par la voix de Giorgio Barbier, directeur de Pirelli Moto Racing, a ainsi commenté sur GPOne : « dans la Course 2 du WorldSBK, avec la nouvelle spécification arrière C0567, nous avons enregistré trois cas de cloquage avec Rea, Gardner et Razgatlioglu. Pour les deux premiers, les cloques étaient très petites et n’ont pas affecté les performances et le résultat de la course, tandis que dans le cas de Razgatlioglu, le pneu présentait deux cloques plus marquées et les données de télémétrie ont montré un dégonflage soudain du pneu ».
« Il est clair que des épisodes de ce type avec Toprak Razgatlioglu ne doivent pas se produire »
Il ajoute : « même si les rythmes de course du pilote Yamaha étaient extrêmement élevés et que les pneus de tous les autres pilotes ne montrent aucun signe de stress ou d’usure, il est clair que des épisodes de ce type ne doivent pas se produire. Nous nous chargerons donc d’analyser au laboratoire les trois pneus qui présentaient des cloques pour comprendre ce qui a pu les déclencher ».
Le responsable Pirelli en profite aussi pour faire cette mise au point : « pour clarifier un point qui a causé une certaine confusion chez les fans : les pneus intermédiaires, ainsi que les pneus pluie ou slicks, sont disponibles pour tous les pilotes et équipes de manière égale. En Course 1, par choix, certaines équipes n’avaient pas demandé à les monter sur les jantes ou simplement les avait montés dans le box et ne les avait pas amenés sur la grille, et c’est pourquoi ils ne les ont pas utilisés. Ce n’est pas parce que Pirelli ne les avait pas mis à leur disposition ».