Cinquième du Championnat du Monde Superbike en 2018, alors que son coéquipier Chaz Davies terminait deuxième, Marco Melandri a dû céder sa place chez Ducati à Álvaro Bautista et partir chez Yamaha. Il terminait neuvième en 2019, quand Alex Lowes finissait troisième sur une R1, et Toprak Razgatlioglu passait cette année du Turkish Puccetti Racing au team Yamaha officiel, tandis que Melandri et Cortese cédaient leurs places chez GRT à Federico Caricasulo et Garrett Gerloff.
« J’aurais peut-être été un peu plus lent que Bautista, mais cela n’aurait pas été un si grand écroulement, comme avec la Yamaha. C’était en son pouvoir de perdre le championnat. J’ai dit cela après la première course. Il a balancé le titre », a expliqué Marco à Sebastian Fränzschky et Lorenza D’Adderi de Motorsport-total.com.
« J’ai également précisé au début de la saison que Chaz (Davies) aurait des problèmes. Après tant d’années avec la moto V2 et ses caractéristiques de moteur spéciales, il ne s’est pas harmonisé avec la V4. Disons que j’ai suffisamment d’expérience pour comprendre certaines situations. »
« Cette moto aurait été parfaite pour mon style de pilotage. Il a été démontré que les grands pilotes ne s’harmonisent pas avec la moto. Il faut un style propre et précis et non un style agressif comme celui de Davies. »
« Me concernant, Ducati avait d’autres projets. Ils avaient déjà pris d’autres décisions en raison de problèmes économiques. Elles s’inscrivent dans ce monde. »
« Je n’ai pas aimé leur façon de faire. Il aurait été bon qu’ils me disent honnêtement ce qui se passait. Je l’aurais accepté. Mais au lieu de cela, ils ont affirmé qu’ils n’avaient pas eu la moindre chance de me conserver. »
« Le moteur de la Yamaha est plus ou moins le même. Mais cela ne s’applique pas au châssis. La Yamaha s’harmonise parfaitement avec un pilote grand et lourd. Mon problème était de mettre suffisamment de poids sur la roue avant. Le cadre de la moto est très rigide. Je suis petit et je n’ai pas pu mettre assez de poids sur la roue arrière non plus », dit Melandri à propos de ses problèmes avec la R1.
« Dans les virages, j’ai toujours manqué de confiance en moi. J’étais toujours en difficulté et je sentais que la moto n’était pas bien équilibrée. D’ailleurs, même dans les années les plus difficiles, j’étais toujours rapide sous la pluie, mais avec la Yamaha, j’ai vraiment eu du mal l’année dernière. Je ne sentais pas ce que les pneus faisaient. Même sous la pluie, j’étais loin de la limite. Quand un coureur manque de confiance, il ne peut pas être rapide. »
Photos © Yamaha et Ducati