Loris Baz est de retour en WSBK, mais aussi chez BMW, une marque qu’il a servie dans la catégorie en 2018. Il aura fallu qu’il soit remplaçant en fin de saison sur une Ducati en lieu et place de Chaz Davies blessé pour que le mondial se souvienne de lui et le ramène dans son paddock. Le Français ne regrette pas son escapade en MotoAmerica. C’est même tout le contraire. Il s’y est fait immédiatement une nouvelle famille qu’il laisse maintenant à Danilo Petrucci. Avec un Eugène Laverty qu’il apprécie mais à la morphologie radicalement opposée à la sienne, il va donner son maximum sur une M1000RR où il y a beaucoup à faire au sein de l’équipe MGM qui n’est pas non plus une inconnue…
En effet, il a déjà porté ces couleurs en 2011, et au vu de ce qui précède, on finit par se rendre compte que Loris Baz, né en 1993, peut déjà se targuer d’une belle expérience. Celle-ci lui servira pour optimiser cette BMW, tandis que ses autres compagnons de marque seront Scott Redding et Michaël Van der Mark. Autant dire des pointures…
« Je reviens avec BMW, que j’ai quitté en 2018, mais maintenant c’est avec le soutien de l’usine qui a de grandes attentes pour l’avenir avec une moto pour gagner ce championnat » commente le Français sur Motosan. « MGM est une équipe que je connais, car j’ai fait quelques courses avec eux en 2011. Nous avons toujours été en contact et je pense que nous avons une équipe très forte. Les premiers tests se sont très bien passés, ces tests sont toujours importants pour connaître les gens, voir comment ils fonctionnent, et ça s’est très bien passé ».
Cependant : « la moto est très différente de tout ce que j’ai connu dans ma vie et il y a beaucoup de travail à faire pour atteindre ce que nous voulons. Mais je sens aussi du potentiel dans cette moto, et si je travaille bien, je pense que de bonnes choses peuvent être faites. Pour le moment, je ne pense pas que ce soit une machine pour gagner aujourd’hui, mais nous n’avons pas non plus testé toutes les nouveautés pour 2022. Il y a du potentiel ».
Loris Baz : « la BMW est une moto qui a du potentiel, qu’il faut rouler d’une manière différente«
Loris Baz développe sur sa relation naissante avec la M1000RR : « les sensations ont été très différentes. La vérité est que la dernière fois que je suis monté sur une moto, il y a 3 mois, c’était avec la Ducati officielle de Chaz Davies et c’est très différent. C’est un style de moto différent, une autre conception de moteur, une électronique qui travaille d’une autre manière… C’est une moto qui a du potentiel, qu’il faut rouler d’une manière différente, mais j’ai aussi essayé de m’adapter à elle et en même temps de donner tout mon ressenti de ce qu’il fallait faire pour l’aborder avec une autre philosophie ».
Il termine : « j’ai essayé de l’adapter un peu mais aussi de m’adapter à la moto. Il fallait le faire, j’ai changé de moto plusieurs fois dans ma vie, mais cette fois il faut donner beaucoup de ressenti et de feedback à l’équipe pour voir ce qui doit être amélioré sur cette moto ». Un travail de longue haleine mais qui donnera beaucoup de satisfactions lorsqu’il apportera ses fruits. Scott Redding, lui aussi, est descendu d’une Ducati pour grimper sur la BMW, Van der Mark et Eugène Laverty ont en revanche une bonne expérience de la M1000RR.