Lors de la dernière prestation de la catégorie WSBK cette saison en Catalogne, c’est du côté de Gerloff, soit l’équipier de Loris Baz que BMW a eu les plus grandes satisfactions. Dont acte pour l’Américain, mais quid du Français ? Il revient de blessure et n’avait pas fait les tests sur ce tracé, qui ont été bien utiles pour ses adversaires. D’où des résultats modestes dont il ne se satisfait pas en ne se cherchant pas d’excuses, qu’il pourrait pourtant légitimement avancer.
Mais le pilote de 30 ans n’est pas de ce bois-là. De son escapade en Catalogne, il ne ramène que les points de la treizième place de la Course 1. Pour la Superpole et la Course 2, il a fallu se contenter d’un 18è et d’un 16è rang, ce qui, évidemment ne le comble pas de joie : « c’est difficile d’être content de ça, même si je suis content d’avoir terminé la course et d’avoir enfin marqué des points » lit-on du tricolore sur Speedweek. « Je n’avais aucune sensation avec la roue avant et après le drapeau rouge, nous avons décidé de changer le pneu avant » dit-il sur son épreuve du samedi. « J’ai juste roulé et essayé d’aller jusqu’au bout sans faire de grosse erreur. Je n’avais simplement pas plus de vitesse et pas d’adhérence sur le pneu arrière ».
Des conditions difficiles donc, qui amène à faire des erreurs… « J’ai commis une erreur au virage cinq lors du premier tour de la course Superpole, la roue arrière a glissé et j’ai lâché le frein, pour ensuite glisser sur l’avant dans le gravier. Ce n’était pas une chute, j’ai juste roulé tout droit », a expliqué le pilote BMW. « Comme j’avais eu une dégradation massive du pneu arrière le samedi, j’ai changé cela pour la deuxième course. Mais l’issue a été la même. Au début, j’avais un rythme que je pouvais au moins suivre, mais plus tard, j’ai complètement détruit mon pneu arrière et mon adhérence. On a couru après ça tout le week-end ».
Loris Baz : « ce n’est pas la jambe qui m’a ralenti »
Le pilote Bonovo mentionne : « c’était difficile de manquer le test ici et aussi la majorité des FP2. Mais ce n’est pas une excuse, car nous sommes ici pour faire de notre mieux. Mais ce n’était pas assez bien ». Un exigence qu’il s’applique aussi à lui-même, ne se cachant pas derrière sa jambe gravement blessée après avoir subi la percussion d’Alex Lowes lors de la course Superpole en Indonésie début mars. Il s’était alors cassé le péroné droit, a subi des fractures à la cheville droite et une lésion ligamentaire complexe.
« Même si je ne le sens pas, je pense que je perds encore du temps avec ma jambe dans les virages à droite. Je ne ressens aucune douleur sur la moto, mais après la course, oui. Même si je ne le sens pas, je suis sûr que c’est quand même un peu ennuyeux », a déclaré le Français. « Ma jambe n’est pas idéale, je ne peux pas bouger correctement sur la moto et c’est difficile de changer de direction ». Puis il termine : « mais ce n’est pas la jambe qui m’a ralenti ». Loris Baz est un dur à cuire…