Loris Baz n’est sans doute pas au mauvais endroit avec BMW pour relancer sa carrière dans un championnat WSBK où il a connu les joies du podium avec Kawasaki, Yamaha et Ducati. Ce qui n’est tout de même pas si mal. Mais le moment de la M1000RR n’est pas encore arrivé. Le constructeur bavarois travaille pourtant d’arrache-pied pour concrétiser puisque, en 2023, nous aurons droit à une troisième homologation en cinq ans. Le Français, qui a fini douzième sa campagne 2022, fait le point, avec la franchise qui le caractérise.
Chez BMW, on aime les pilotes costauds, et on ne parle pas ici seulement de morphologie, un débat sur le poids et la taille sur la fiche d’homologation que Scott Redding, pilote officielle de la marque allemande, alimente dès qu’il en a l’occasion. L’Anglais, pour sa première année sur la M1000RR, a été le seul à positionner la sportive bavaroise sur un podium en 2022, et il l’a fait à trois occasions : il a ainsi terminé troisième à Donington Park, troisième à Most et deuxième à Magny-Cours.
Pour Loris Baz, qui ne rend rien à Redding sous la toise et sur la balance, cette première expérience s’est faite sous l’auvent du team satellite Bonovo, par ailleurs tout aussi bien armé que la structure usine. Mais le pilote de 29 ans n’a pas dépassé les deux sixièmes places à Assen comme meilleure position à une arrivée.
Loris Baz : « nous savons que nous avons beaucoup de petits problèmes qui rendent la moto difficile à piloter«
Sur sa situation et celle de BMW, il a livré ce commentaire clair sur Speedweek : « nous avons fait des erreurs et sommes tombés. Ça s’est mieux passé sur certains tracés, mais pour finir tout le monde améliore sans cesse son package. Au début de la saison, nous avons pu nous battre avec les pilotes Honda et aussi avec Bassani, mais ils ont fait un meilleur travail par la suite ».
Et il ajoute : « nous n’étions pas assez rapides et n’avons trouvé aucune solution à nos problèmes. Mais avouons-le, tout le monde dans le box sait pourquoi. Nous ne fermons pas les yeux et ne cachons pas les problèmes. Nous savons que nous avons beaucoup de petits problèmes qui rendent la moto difficile à piloter ». Il y a donc du travail à faire chez BMW, marque qui a tout de même laisser la cuillère de bois au classement des constructeurs à Honda, qui a donc connu le même sort parmi ses pairs qu’en MotoGP.