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Dixième du Championnat du Monde Superbike en 2019 en n’ayant participé qu’à huit manches sur treize, Loris avec sa nouvelle équipe Ten Kate avait terminé quatrième à Misano, Donington et Magny-Cours. 2020 a bien commencé à Phillip Island, avec une compétitivité accrue, mais moins de chance en ce début de saison, et Baz est reparti d’Australie à la sixième position du classement général provisoire, ex-aequo avec Álvaro Bautista, devant Chaz Davies, Leon Haslam et Tom Sykes.

« Lors de notre première saison ensemble avec Ten Kate, je pense que nous avons beaucoup grandi et que les résultats ont été évidents. Malheureusement, je n’ai pas encore pu atteindre le podium, mais j’ai conscience que c’est un objectif à notre portée, comme la victoire. C’est ce sur quoi nous travaillons », a expliqué le Savoyard à Riccardo Gugliemetti de GPOne.com.

Loris, comment vivez-vous la période actuelle ?

« J’étais en France et maintenant je suis ici en Suisse, à Nyon, à l’entraînement. À quelques kilomètres de chez moi vit Dani Pedrosa, avec qui j’ai de bons rapports. J’essaie de rester en forme, même si rouler me manque beaucoup. J’ai hâte de me remettre en selle sur la Yamaha. »

À ce jour, une seule épreuve a eu lieu à Phillip Island, où vous avez terminé septième et huitième. Quelle importance devrions-nous lui accorder ?

« En Australie, je voulais jouer la victoire, mais je pense que j’ai été malchanceux, surtout dans la course 2, après ce contact avec Toprak. Malheureusement, j’avais encore le moteur de la version 2019 dans la première course et je suis donc curieux de voir ce que sera le nouveau, et quel sera mon potentiel avec le nouveau, une fois que je recommencerai. »

Dans quelle mesure pensez-vous que la Yamaha a changé ?

« La R1 est incroyablement douce et c’est quelque chose qui est je pense fondamental. Elle très simple et son pilotage est donc naturel. Le seul aspect où nous devons faire un pas en avant est peut-être la vitesse de pointe, mais je m’attends à voir quelque chose de différent au redémarrage du Championnat. »

Ce sera un Championnat du Monde comprenant six à sept manches. Qu’en pensez-vous ?

« Ce sera de toute manière un championnat très compliqué, car si vous faites une erreur, vous serez pratiquement hors-jeu, car il deviendra difficile de s’en remettre. En même temps, il faudra essayer de gagner et pour cela attaquer. Nous verrons donc ce qui se passera. »

Qui pourrait être l’anti Rea, à votre avis ?

« Moi ! (sourire). En cette année 2020, il y a beaucoup de moteurs puissants et chacun d’entre eux a des qualités. À ce jour, je suis encore dans le doute en ce qui concerne la course 2 de Phillip Island. A cette occasion, Johnny était battable, mais personne n’a risqué de le dépasser pendant la course. Bien sûr, Lowes a gagné, mais beaucoup d’autres pilotes auraient pu terminer devant lui. »

Pensez-vous toujours à la MotoGP ?

« Non, je suis complètement concentré sur la Superbike, ainsi que je devrais l’être. Personnellement toutefois, je ne considère pas que la porte soit définitivement fermée, parce que s’il y avait une chance, je l’utiliserais. Je ne veux certainement pas me retrouver dans la situation d’il y a quelques années, où le projet n’était pas ambitieux et où je ne pouvais pas exprimer ma valeur. En Superbike, j’ai eu la chance de recommencer, j’ai pris du temps, et à ce jour, je pense que c’était le bon choix. »

Toujours au sujet de la MotoGP, Fabio Quartararo vous a-t-il surpris avec sa Yamaha officielle pour 2021 ?

« Non, pas du tout. Fabio est un ami et un pur talent. Si Yamaha ne l’avait pas fait entrer dans l’équipe officielle, cela aurait été très étrange. Il a connu des moments difficiles dans sa vie, mais il a toujours réussi à les surmonter. Je pense qu’après ce qu’il a montré en 2019, il méritait cette opportunité, c’est une chose logique. La victoire lui manque encore, mais je suis convaincu qu’elle arrivera bientôt. »

Et Johann Zarco ?

« Je ne le connais pas, donc je ne peux pas juger. Je ne peux pas en dire plus sur Johann. Ses choix effectués ces dernières années ont été très étranges, je ne les comprends pas vraiment. »

Photos © Yamaha, Ten Kate Racing

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