Né le 10 avril 1987 à Brescia, Lorenzo Zanetti a disputé 73 Grands Prix, tous en 125 cm3, entre 2002 et 2009. Son meilleur résultat a été la cinquième place à Brno en 2005 sur Aprilia. Il s’est ensuite dirigé vers le Championnat du Monde Superbike, puis le mondial Supersport.
Il a impressionné en arrivant dans le paddock du WSBK en réalisant de belles performances en 2010 en Superstock 1000 sur une Ducati engagée par SS Lazio Motorsport. Pour sa toute première course à Brno, il parvint à monter sur la deuxième marche du podium.
L’année suivante, il finissait troisième en Superstock 1000 avec BMW Motorrad Italia, derrière Davide Giugliano et Danilo Petrucci, devant Sylvain Barrier et Niccolò Canepa. En 2015, il se classait troisième du Championnat du Monde Supersport, derrière Kenan Sofuoglu et P.J. Jacobsen, et devant son coéquipier du MV Agusta Reparto Corse Jules Cluzel. Désormais, Zanetti complète l’effectif Ducati en CIV (Championnat d’Italie) au sein du Broncos Racing Team, tandis que Michele Pirro roule avec le Barni Racing Team. Les deux transalpins sont parallèlement pilotes essayeurs.
« Álvaro a fait quelque chose d’incroyable pendant la première partie de la saison », expliqué Zanetti à Andrea Rossi de GPOne.com. « Il avait trouvé le moyen d’utiliser tous les chevaux qu’il avait à sa disposition, mais ensuite quelque chose a changé. Il y a eu des erreurs de stratégie et des erreurs personnelles. »
« Johnny Rea n’a jamais abandonné, et il a été très bon. C’est un pilote formidable qui a maintenant trouvé sa taille. Je le connais bien, nous avons fait deux ans chez Honda et nous avons couru les 8 Heures de Suzuka ensemble, il a beaucoup travaillé dans les moments difficiles. »
« L’aérodynamique est très influente. Chaz et Scott sont tous deux géniaux mais perdent quelque chose dans la ligne droite. À la fin du week-end à Phillip Island, j’ai également analysé les données des autres constructeurs et il faut dire que Yamaha, Honda et Kawasaki ont pu se rapprocher de la Panigale pendant l’hiver, ils ont fait de grands progrès. »
Vous avez roulé pour la première fois sur la Panigale V4 à Valence en 2016 ?
« A Valence c’était un double baptême : pour le V4 et pour moi. C’était la première fois que la moto était en piste et, pour moi, l’audition avec Ducati pour voir si j’étais prêt pour l’ampleur de la tâche et si je serais intéressé par le projet. Je me sens un peu comme le père de cette moto et honnêtement elle a beaucoup changé depuis ce jour où c’était un V2 adapté aux 4 cylindres. Nous avons développé le cadre, les fourches, nous avons travaillé sur le centre de gravité et le réservoir, je n’avais jamais été au centre d’un projet comme celui-ci et j’ai réalisé combien de travail il y avait derrière. »
Pensez-vous que la moto est aboutie, du point de vue du moteur ?
« Il y a encore beaucoup à découvrir sur cette moto, pas seulement sur le moteur. En ce moment, il n’est pas nécessaire d’aller pousser le V4 en raison de la vitesse de nos concurrents. Quoi qu’il en soit, nous avons une marge de progression et nous y travaillons. »
« Nous luttons toujours pour exploiter la puissance dans toutes les situations et pour délivrer sur le terrain toute la puissance dont nous disposons. En sortie de virage, le V4 a tendance à se balancer et c’est pour cette raison que le travail d’hiver s’est concentré sur le châssis. »
Photos © Ducati, worldsbk.com, CIV