Cette saison, sur la scène des championnats du monde moto, des noms familiers, qui ont enchainé les saisons et même marqué l’histoire, ont disparu des grilles de de départ. Certains ont raccroché le casque mais d’autres sont retournés aux sources et pour pas mal d’entre eux il s’agit du BSB. Cette compétition Superbike britannique est aussi un par ce fait la citadelle d’une époque révolue où le pilote avait du caractère et se distinguait autant sur la feuille des temps que par sa personnalité. Leon Haslam est revenu à ces racines et sa vision du paddock moderne est assez critique…
Leon Haslam a dû se faire un prénom dans un milieu de la compétition qui avait d’abord encensé son père, Ron. Son sillon, il l’a tracé en Superbike, où il a joué le titre face à Max Biaggi avec une Suzuki. Puis il a fini sa carrière l’an dernier. La Honda CBR triple R aura été sa dernière monture dans un championnat du monde. Mais il n’a pas lâché le guidon pour autant. Il est revenu là où tout a commencé, le BSB, avec une Kawasaki.
Leon Haslam : « j’ai vécu la fin d’une époque »
Sur ses terres, il a aussi renoué avec une époque à présent révolue. Une nostalgie qu’il décrit ainsi sur GPOne : « je suis arrivé très jeune dans le championnat du monde SBK et j’ai vécu la fin d’une époque. C’étaient les dernières saisons de Colin Edwards, le paddock était plus ouvert et convivial avec les fans comme le BSB l’est aujourd’hui. C’est un endroit où on pouvait s’amuser en famille même entre pilotes on s’amusait plus le soir après les essais ou les courses. Il y avait la fête et ces dernières années cette sensation manquait au championnat du monde peut être un peu à cause de la COVID mais aussi parce que, aujourd’hui, être pilote c’est plus un métier ».
Il précise : « ça a toujours été un monde de pro où chacun fait le maximum dans ce qu’il a à faire mais aujourd’hui avec les réseaux sociaux tout a changé et vous êtes constamment sous observation. Dans les contrats que vous signez avec les fabricants il est écrit ce que vous pouvez dire et ce que vous ne pouvez pas dire. C’est un peu comme être en prison. Pour moi ce n’est pas une bonne chose mais je comprends en partie les raisons derrière ça car c’est un énorme business ça représente le travail de beaucoup de gens. Le BSB c’est comme si tout était à un niveau moins exigeant. J’ai une académie en Angleterre et j’essaie d’apprendre à mes enfants d’entretenir leur personnalité même s’ils doivent s’adapter à certaines règles et pour moi c’est le plus dur ».