Leon Camier est un ancien pilote devenu team manager de l’équipe officielle Honda en WSBK. Ce n’est pas une petite fonction et une mission lambda que l’Anglais doit ainsi assumer. En 2022, le projet CBR triple R est revu de fond en comble avec des choix techniques différents et, surtout, l’arrivée de deux jeunes pilotes venus des Grands Prix et qui doivent relancer leur carrière. Pour le moment, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes après les premiers tests d’intersaison à Jerez…
Honda n’a pas exactement fait table rase des débuts de son projet CBR tripe R qui marque son retour officiel en WSBK. Mais en sortant les vétérans Alvaro Bautista et Leon Haslam pour injecter du sang neuf avec Iker Lecuona et Xavi Vierge, qui n’ont pas encore 25 ans, le message est clair : il faut toiletter tout ça…
Techniquement, il y a aussi le fait que HRC optera pour Showa plutôt qu’Öhlins en termes de suspension et pour Nissin en lieu et place de Brembo pour les freins. Mais le grand pari réside bien sûr dans le choix des pilotes. Une audace qui, pour le moment, ravit Leon Camier : « ma première impression au sujet des deux pilotes a été très, très positive », a souligné le team manager. « Ce sont deux pilotes assez différents dans leur approche, mais ils ont été tous les deux super rapides d’emblée ».
« Iker Lecuona vient du MotoGP et il comprend l’électronique et comment régler une moto avec l’électronique, ce qu’il recherche. Xavi Vierge n’a pas d’expérience dans ce domaine, mais son adaptation à la moto et sa compréhension sont super impressionnantes. Ils ont encore beaucoup à apprendre. Ils doivent en savoir beaucoup plus sur la moto et ont besoin de temps pour en tirer le meilleur parti. Jusqu’à présent, je suis très impressionné » insiste le responsable anglais sur wsbk.com.
Leon Camier : « je suis très impressionné«
Sur son dernier test de Jerez, l’ancien de Tech3 KTM a commenté : « je suis très heureux parce que je me sentais bien et fort sur la moto », a déclaré Lecuona. « Ma main n’est pas encore prête à 100%, mais j’ai réussi et j’ai bien travaillé avec l’équipe. Nous avons pu tout tester et réaliser tout notre planning de travail. Ce fut une journée intense au cours de laquelle nous avons pu faire beaucoup de tours en piste, également parce que nous avons eu beaucoup de chance avec la météo. »
« À la fin de la journée, j’avais mal à la main », a admis le pilote de 21 ans encore convalescent. « Dans l’ensemble, ce fut un test vraiment satisfaisant. Nous réservons le deuxième jour pour une autre occasion. Maintenant, l’accent est mis sur la préparation du prochain test et sur la vérification que je suis à nouveau en pleine forme avec ma main ».
Son équipier Xavi Vierge a ajouté : « c’était une bonne séance d’essais avec une météo excellente, ce qui nous a permis de prendre la piste tôt et de profiter au mieux du temps jusqu’à 17h00 », a expliqué l’Espagnol de 24 ans. « Mes chronos ont été très réguliers, même si mes mécaniciens ont d’abord dû adapter la moto à moi. Nous avons principalement travaillé sur l’électronique et le setup ».
« Les pneus Pirelli fonctionnent différemment des pneus auxquels je suis habitué du Championnat du Monde Moto2, qui ont souvent pris plusieurs tours avant de fonctionner de manière optimale », a expliqué Vierge. « À Jerez, nous avons mis un pneu neuf et nous avons immédiatement eu beaucoup d’adhérence. Dans l’ensemble, j’ai aimé comprendre si bien la moto. Je connais très bien le circuit de Jerez et cela m’a bien sûr beaucoup aidé à m’installer dans cette catégorie, qui est nouvelle pour moi. Maintenant, nous devons trouver comment je peux m’entendre sur les autres nouvelles pistes ». Une expérience qu’il vivra dès la semaine prochaine à Portimao.
