Les réactions continuent d’affluer du paddock au sujet de cette affaire Dominique Aegerter, du nom d’un Champion du Monde en titre en Supersport qui a simulé une blessure pour arrêter une course qu’il aurait ensuite pu reprendre. Mais la supercherie n’a pas marché et ce n’est rien de dire que les conséquences pour le Suisse vont perdurer au-delà de la disqualification prononcée par la FIM en raison de ce comportement antisportif. En effet, lorsque la rentrée aura lieu en septembre à Magny-Cours, le pilote Ten Kate devra affronter le regard de ses pairs dont les avis tranchés actuellement prononcés laissent peu de doute sur une certaine hostilité…
On ne sait ce qui est passé exactement par la tête de Dominique Aegerter, mais tout le travail qu’il a accompli durant une saison et demie pour se construire une image de pilote phare de la catégorie Supersport s’est effondré en une chute au départ de la Course 1 à Most. Un accident qui a mis plusieurs pilotes dans le bac à gravier, lieu où le Suisse a décidé de rester allongé pour provoquer un drapeau rouge. Qui n’est jamais venu. Mais la FIM a découvert le pot aux roses et inscrit le pilote qui a simulé une blessure sur la liste noire.
Scott Redding : « on n’a pas besoin de ça dans le sport«
Une liste qui est aussi tenue par les pilotes. Lorenzo Baldassarri et Nicolo Bulega qui jouent le championnat avec Aegerter ont réagi à cet épisode fâcheux. Mais en WSBK aussi on a un avis sur cet événement avec par exemple un Scott Redding que le Suisse serait bien inspiré d’éviter pendant un moment… L’officiel BMW dit ainsi sur Speedweek : « qu’est-ce que c’était que cette merde ? » s’interroge l’Anglais. « Finalement il est au sol, d’autres pilotes s’approchent, et il y a des commissaires qui risquent leur vie… Il ne s’agit pas seulement de lui. Il risque aussi la vie des autres ».
Il ajoute : « oui, il est champion du monde et mène le championnat, mais cela ne lui donne aucune priorité particulière. Il n’est pas Dieu. Les mêmes règles s’appliquent autant à lui qu’à tout le monde. C’est bien qu’ils l’aient disqualifié. Sinon, d’autres feraient la même chose à chaque fois qu’ils tomberaient ». Et il termine : « on n’a pas besoin de ça dans le sport. C’était mal ce qu’il a fait. Surtout parce qu’il allait bien. La prochaine fois, il peut être réellement blessé et les commissaires penseront qu’il simule. Tu ne fais tout simplement pas ça ».