Le nom de Toprak Razgatlioglu revient inlassablement dans les discussions sur le MotoGP. Le pilote turc, par ses performances époustouflantes en WorldSBK, a suscité un engouement certain et ouvert la porte à une potentielle ascension en catégorie reine. Mais quels sont les véritables atouts et les défis qui l’attendent ? Son actuel chef mécanicien dans le stand BMW répond…
Le nom de Toprak Razgatlioglu revient fréquemment lorsqu’il s’agit de spéculations sur un éventuel passage en MotoGP. Après une saison 2024 impressionnante en WorldSBK, où il a remporté 18 courses et transformé BMW en équipe compétitive, le pilote turc continue d’alimenter les discussions sur son futur dans la catégorie reine.
Phil Marron, chef technique de Razgatlioglu depuis 2019, a partagé ses réflexions sur ce que cette transition impliquerait. « Le plus gros problème serait la patience. Il faudrait lui donner une saison pour s’adapter, puis voir au cours de la deuxième année ce qu’il peut faire. Je suis sûr que ce serait le plus gros obstacle pour lui, pas vraiment un problème, mais un point critique », a-t-il expliqué à Todocircuito.
Pour Marron, le talent de Razgatlioglu ne fait aucun doute : « le talent suffit pour y aller et briller, pas simplement pour faire sensation. Et ce n’est pas un manque de respect pour les pilotes qui sont là, car ils sont tous incroyablement bons. »
« Si vous lui donnez du temps et les bons outils, Toprak Razgatlioglu pourrait non seulement être en MotoGP, mais aussi se démarquer »
Concernant son style de pilotage, souvent décrit comme agressif et axé sur le freinage, Marron ne voit pas cela comme un obstacle. « Chez Yamaha et maintenant chez BMW, nous configurons la moto à sa convenance, et non l’inverse. Si vous lui donnez les outils qui complètent son style, il pourra s’adapter. Bien sûr, il devrait ajuster certains détails, mais son niveau est si élevé qu’il pourrait le faire sans problème. »
L’âge de Razgatlioglu, qui aurait 29 ans en 2026 s’il faisait ses débuts en MotoGP, est considéré par certains comme un frein. Marron, lui, reste optimiste : « la maturité et l’expérience pourraient être un avantage plutôt qu’un inconvénient. »
Interrogé sur l’éventualité de suivre Toprak Razgatlioglu en MotoGP, Marron s’est montré enthousiaste : « si l’occasion se présentait, oui, je le ferais. C’est un privilège de travailler aux côtés de quelqu’un de son niveau, c’est totalement unique. »
Avec son talent et une équipe technique dévouée, Toprak Razgatlioglu semble avoir tout ce qu’il faut pour réussir en MotoGP – à condition de lui laisser le temps de s’adapter et de lui fournir les outils nécessaires. « Si vous lui donnez du temps et les bons outils, Toprak pourrait non seulement être en MotoGP, mais aussi se démarquer », conclut Marron.