Jonathan Rea est le patron d’un WSBK qui est cependant considéré comme une simple annexe de la grande maison MotoGP. A tort ou à raison, on regrette que l’Irlandais du Nord n’ait pu avoir sa chance en Grand Prix afin de bien évaluer l’étendue de son talent. Un rendez-vous manqué pour le pilote de 33 ans ? Ce dernier ne le voit pas de cette façon. Il est même à ce point serein et certains de ses choix, qu’il nous dit déjà comment il envisagerait sa retraite…
Si Carmelo Ezpeleta avoue considérer le WSBK comme la seconde division d’une hiérarchie où le MotoGP serait au sommet, il serait imprudent de sous-estimer le talent de celui qui y fait la loi, soit Jonathan Rea. Ce dernier a fait quelques piges en MotoGP et il s’en était alors sorti très honorablement avec la RC213V Repsol Honda. Aujourd’hui, c’est un quintuple champion du monde de Superbike avec une usine Kawasaki dont le lien contractuel ira jusqu’à la fin de la saison 2020. Et après ?
En 2020, Jonathan Rea commencera en effet sa sixième saison avec Kawasaki. Et il visera son sixième titre mondial consécutif. Sur son avenir au-delà de cet horizon, le vainqueur de 88 courses a déclaré à Speedweek : « je n’ai pas besoin de courir pour le reste de ma vie. Je suis en sécurité financière, j’ai aussi une bonne vie en dehors des courses. J’aime mon temps sur la moto, j’aime la compétition. Cela dépendra également de ce que Kawasaki aura en 2021 et de ses idées. Après cela, je peux penser à la retraite. »
« Je vais parler à Kawasaki pour savoir s’il y a un travail dans l’entreprise pour moi après la course. En tant que pilote d’essai, en tant qu’ambassadeur, dans la gestion d’équipe, peu importe. Si je devais m’asseoir sur le canapé avec ma femme toute la journée, nous serions bientôt divorcés. Je dois aussi avoir quelque chose pour moi. J’ai probablement besoin d’un an après ma démission pour penser à mon avenir » ajoute celui qui fera équipe avec Alex Lowes cette saison.
Peut-on aussi l’envisager au service d’un autre constructeur ? « Pas pour le moment. La plupart de mes bons souvenirs de carrière viennent de mes jours passés chez Kawasaki. Mon passage chez Honda a été fatigant » répond l’Irlandais du Nord qui ne ménage donc pas la marque dont on attend beaucoup cette année avec l’arrivée d’une CBR-RR déjà considérée comme l’épouvantail…