Si, en MotoGP, il y a un Marc Márquez de 26 ans qu’il faut battre à chaque course au titre depuis 2013, en mondial Superbike, il y a aussi un épouvantail. Il s’appelle Jonathan Rea, il est en combinaison verte Kawasaki et il se lance à l’assaut d’une cinquième couronne cette année. Un parallèle dans la domination qui ne concerne pas seulement les résultats bruts, si l’on en croit l’Irlandais du Nord.
C’est l’homme qui tient d’une main de fer l’autre discipline de la vitesse moto. Jonathan Rea ne lâche pas son emprise sur le Superbike avec un Ninja qui taille en pièce la concurrence. C’est comme si l’officiel Kawasaki se vengeait chaque année d’avoir raté le coche en MotoGP.
Avec Marc Márquez, c’est donc l’homme à battre dans sa discipline. Un rapprochement que l‘équipier de Leon Haslam adoube au-delà des classements sur les feuilles des temps : « chaque pilote a ses propres qualités sur sa moto. Marc marquez a certainement un grand talent, il fait montre de son potentiel en MotoGP, il est plus jeune que moi. Je pense que nous courons tous les deux avec la même mentalité de vainqueur ».
Sur GPOne, il explique ce qui alimente cette soif de succès : « Márquez dit qu’il attaque chaque saison en partant de zéro. Et je suis d’accord avec lui. Dans ce sport, il faut profiter des victoires, mais aussi vite les oublier pour continuer à progresser. Gagner, c’est comme une drogue qui crée une dépendance. Alors vous ne pouvez pas vous contenter de peu. C’est peut-être ça la beauté de notre sport. Il vous permet de grandir sans cesse et de surmonter tous les obstacles pour y arriver. Pour moi le succès est sur l piste, avec la Kawasaki, mais aussi dans la vie quotidienne, avec la famille et avec toute l’équipe à mes côtés ».
Il termine : « personne ne pense à tous les gars qui travaillent en coulisse pour que tout ça soit possible. On dit que ce succès est le mien, mais sans mon groupe de travail, il serait impossible d’arriver à de tels résultats ».