Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com
Le quintuple champion du monde nous donne quelques conseils pour ne pas perdre la sérénité en ce moment très difficile.
Jonathan Rea a remporté le Championnat du monde de Superbike cinq fois de suite, comptant non seulement sur un talent exceptionnel, mais aussi sur sa capacité à sortir plus fort des moments difficiles. Pensez qu’il y a un an, le Cannibal aurait pu s’effondrer sous les coups d’Álvaro Bautista, mais il a tenu bon et il est finalement revenu plus déterminé qu’avant. D’accord, le virus est une affaire beaucoup plus compliquée que le Championnat du monde. Mais la mentalité qui doit être utilisée est la même. Ne perdez pas votre calme ou votre sérénité. Jonathan Rea nous raconte comment il en fait l’expérience et nous donne quelques conseils.
RESTER MENTALEMENT FORT
Le champion Superbike est privilégié. Il vit en Irlande du Nord,
dans une belle maison avec jardin : lui, sa femme Tatia et les
petits, Jack et Tyler. Mais l’inactivité et le fait de devoir
rester à la maison toute la journée pèsent sur lui, aussi bien que
sur nous tous. « C’est une situation très difficile, mais
maintenant la chose la plus importante est l’aspect
mental », a expliqué Jonathan Rea à la BBC, la
principale chaîne de télévision de son pays. « Mais
justement au moment où la période est difficile, vous devez pas
perdre votre calme. Pensez à des choses simples, celles qui vous
rendent heureux et essayez d’atteindre ce petit objectif pendant la
journée. Nous sommes tous confrontés à un changement de vie
soudain. Pensez à moi: j’ai l’habitude de vivre à 300 km/h et
maintenant je suis ici immobile. Mais pas de panique…
»
« J’espère que nous pourrons tous rester concentrés et ne
pas être pris par la peur. Je vois aussi des gens ici qui font du
shopping comme si les magasins ne rouvriront plus. Mais ce n’est
pas le cas, alors restez calme. Nous avons des semaines
difficiles à venir, aussi parce que les enfants ne vont pas à
l’école et ils s’ennuient comme nous, toute la
journée à la maison. Mais pour vaincre cette pandémie, il faut la
plus grande attention de chacun: bien se laver, rester à l’écart
des personnes âgées et vulnérables. Si nous sommes forts et
concentrés, nous nous en remettrons rapidement. »
LE MONDIAL ? NOUS EN REPARLERONS EN
JUILLET
« Je ne suis pas très intéressé par le championnat en ce
moment, j’y pense le strict minimum. Je me soucie seulement que les
gens ne tombent pas malades et que ceux qui souffrent dans les
hôpitaux puissent guérir. C’est une situation quelque peu étrange :
les 18 et 19 avril, nous devions courir à Assen, personne ne nous a
encore dit que ce ne serait pas le cas (jusqu’à hier). Mais il est
clair que nous ne pourrons pas aller en Hollande pour faire ce que
nous aimons tous, pour courir. Je sais que les organisateurs
tentent de réorganiser le calendrier. Il est clair que le virus
n’est pas sous contrôle. Voyager à travers le monde est impossible,
donc le sport est également impossible. Ce qui nous concerne le
plus directement, c’est seulement un petit aspect d’un problème
beaucoup plus important. J’imagine que nous resterons longtemps
dans l’incertitude, disons deux à trois mois. Peut-être qu’en
juillet, nous pourrons de nouveau penser à un calendrier. S’ils ne
nous font pas rouler les 13 manches, nous ferons ce que nous
pourrons faire. La course, ma moto et mon équipe me manquent. Mais
nous ne pouvons qu’attendre. »
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