Pour Loris Baz, il était impératif de briller dans ce week-end du WSBK qui se déroulait à Imola durant la période du 14 juillet, date historique pour qui est tricolore. Et, effectivement, le pilote Bonovo nous a offert un joli feu d’artifice. Neuvième sur la grille de départ, il a ramené des trois courses en jeu une 8e, une 10e et une 7e place, soit ce qui s’est fait de mieux avec une BMW. Scott Redding, l’officiel, n’a fait mieux qu’en qualifications, avec un cinquième plot, avant de se contenter des 10e, 9e et 8e rangs des courses. A un moment où tout se décidait pour les postes sur les M1000RR en 2024, la prestation du Français de 30 ans est arrivée à point nommé. Mais il ne se fait pas d’illusion, restant convaincu qu’il venait juste d’offrir un joli bouquet final …
Pourtant, officiellement, rien n’a été encore annoncé chez BMW, mais la rumeur assure que Scott Redding a fait jouer son option pour rester au sein de la marque bavaroise qui doit donc décider qui de Gerloff, Van der Mark ou Baz devra être poussé dehors par l’arrivée de Toprak Razgatlioglu. A ce propos, BMW a annoncé que son pilote hollandais officiel ferait son retour lors de la prochaine manche à Most … Pour une évaluation définitive ?
En attendant, Loris Baz a ainsi analysé sa prestation à Imola : « ce fut un excellent premier week-end normal pour moi » commence-t-il. « Je n’avais pas eu depuis Phillip Island un meeting normal et c’était avant que je me sois blessé à Mandalika. Le principal moment fort du week-end a été de revenir au box et de voir mes gars sourire, après tant de moments difficiles pour moi et aussi pour eux. Car nous sommes comme une famille et nous nous battons tous ensemble. J’étais un peu déçu de ne pas être dans le top neuf de la Superpole Race, j’ai juste mis trop de temps à revenir sur Scott ».
« Ensuite, dans la Course 2, c’était bien. J’ai perdu un peu trop de temps derrière Bradley Ray dans les premiers tours, puis j’ai pris Scott dans les derniers tours. Je n’étais pas vraiment plus rapide que lui mais j’ai réussi à faire moins d’erreurs. Brad était tout simplement trop rapide mais je suis vraiment content d’apporter de bons résultats. Ce n’est pas ce que nous voulons, mais c’est ce que nous et la BMW M1000RR pouvons faire pour le moment. J’ai souffert de blessures mais je suis heureux que ce soit enfin terminé et que je puisse commencer ma saison ».
Loris Baz : « je me bats toujours avec le pied, pas seulement sur la moto, mais dans la vie au jour le jour, c’est toujours douloureux »
Sans un top dix et seulement 13 points après six manches, Imola a été un revirement opportun et une belle occasion de doubler son total de points pour l’année… « L’objectif n’est pas d’être le meilleur BMW mais d’améliorer la moto et de se battre pour de meilleurs résultats », a poursuivi Baz, qui a été le premier BMW dans les deux courses complètes pour la première fois depuis son arrivée dans la marque allemande. « La Superpole a beaucoup aidé, mais l’essentiel était de faire beaucoup de tours et de longs runs dans les FP1 et FP2, même si nous avons eu le crash avec mon équipier. Car ensuite, vous savez à quoi vous attendre dans la course et nous n’avons pas pu le faire depuis Phillip Island ».
L’occasion de rappeler son incroyable malchance : « Mandalika a été un week-end difficile avec la blessure, puis à Assen, nous avons eu un problème technique et j’ai été blessé et Barcelone c’était pareil. Nous n’avons pas eu de chance à Misano et Donington Park ; Je pense que j’ai fait plus de tours en FP1 ici que pendant tout le week-end à Donington Park ! C’est la vie. Ce n’est la faute de personne, juste pas de chance ».
L’avenir de Loris Baz en WSBK est un sujet de discussion clé dans le paddock. Scott Redding avait jusqu’au 15 juillet – samedi à Imola – pour décider de rester ou non chez BMW et si la décision a été prise de rester, il pourrait en être la victime collatérale : « il est toujours temps d’aller vite et je n’ai jamais douté que je pouvais rouler vite. C’était une grosse blessure et j’ai passé un mois entier sur mon canapé, et on ne peut pas s’attendre à ce que quelqu’un soit rapide quand il en revient. Je me bats toujours avec le pied, pas seulement sur la moto, mais dans la vie au jour le jour, c’est toujours douloureux. Ce n’est pas comme il y a dix ans quand tu revenais et que tu pouvais faire un top cinq ou un top six. Le niveau est tellement élevé en ce moment. Donc, c’était le bon moment mais je ne pense pas que ça va changer grand-chose, tout est entre les mains de Scott donc je vais juste prendre ce week-end » termine celui qui est managé par Eric Mahé.
