Remy Gardner a été contraint de quitter le monde des Grands Prix dans des conditions telles qu’il en a gardé une certaine rancœur envers le milieu, et envers une marque en particulier. Cependant, après son retentissant échec dans un MotoGP où il n’avait que quelques mois pour y réussir – ce qui équivaut à une mission quasi impossible, même pour un Champion du Monde de Moto2 en titre – l’Australien a eu l’occasion de signer un bon contrat Yamaha pour une nouvelle aventure en WSBK qui peut relancer sa carrière. Il aura tout à découvrir, de la discipline à la moto en passant par les pneus. Mais il sait déjà dans quel domaine il se sentira mieux qu’avant, et c’est celui de l’ambiance dans le paddock…
Certes, même de ce point de vue, Remy Gardner n’est pas sûr de ce qu’il va trouver, mais il sait ce qu’il vient de quitter. Et dans son esprit, ça ne peut pas être pire. Dans un entretien exclusif à Speedweek, il fait d’ailleurs parler sa nature franche et directe lorsque la question de l’environnement des Grands Prix arrive sur la table. Il répond ainsi, avec des mots qui ne souffrent pas l’ambiguïté : « je déteste toutes les conneries politiques, mais malheureusement, cela fait partie de la course. Je l’ai fait pendant quelques années, ça fait partie du travail » regrette-t-il.
Remy Gardner : « je veux piloter ma moto, m’amuser avec mon équipe, gagner quelques courses et rentrer à la maison«
Ses aspirations sont on ne peut plus simples : « je veux piloter ma moto, m’amuser avec mon équipe, gagner quelques courses et rentrer à la maison. Malheureusement, dans le paddock GP, ce n’est pas si facile » assure l’Australien qui, à 24 ans seulement, a tous les atours d’un rookie en mondial Superbike malgré son palmarès mentionnant un titre mondial en Moto2 en 2021.
A priori, Remy Gardner devrait se sentir plus à son aise dans un milieu WSBK généralement évalué comme plus familier que le paddock MotoGP, avec une approche plus ouverte. Une différence que l’Australien a hâte de vérifier et de valider : « j’attends avec impatience le Superbike Paddock, tout le monde dit à quel point c’est convivial et informel là-bas », mentionne celui qui, comme Dominique Aegerter, pilotera une Yamaha R1 d’usine dans l’équipe Giansanti Racing en 2023. « J’espère que ce sera cool » conclut-il.
Remy Gardner aura l’occasion de vivre un avant-goût de ce milieu dès cette semaine à Jerez où tout le beau monde du WSBK se retrouvera pour des tests du 24 au 26 Janvier. Le ciel devrait être clément avec une température dans les 14°. Ce devrait donc être la première expérience sur piste sèche de Remy Gardner avec la Yamaha R1, et c’est aussi un moment très attendu.