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Après les quatre premières épreuves du Championnat du Monde Superbike disputées à Phillip Island, Buriram, Aragón et Assen, Eugene Laverty occupait une modeste quatorzième place au classement général, entre Markus Reiterberger et Leon Camier. Le pire restait à venir.

Lors de la manche suivante à Imola, son électronique bloqua net la moto alors qu’il effectuait son cinquième tour lors de la première séance d’essais libres. Eugene était projeté en l’air et retombait violemment dans le Virage 4, se brisant les deux poignets. Il était opéré d’urgence à Barcelone, et sa Ducati du Team GoEleven était confiée à Tommy Bridewell (qui en dispose d’une en BSB) à Imola et à Jerez, puis à Lorenzo Zanetti à Misano. « J’ai subi ma première opération au poignet droit le samedi et c’était celle qui m’inquiétait le plus, déclarait alors Laverty. Il y avait sept fractures dont trois assez grosses, mais le Dr Mir s’est bien occupé de moi ».

Même s’il n’est pas remis à 100%, Laverty, né il y a 33 ans à Toomebridge, souhaite disputer sa 163e course de mondial Superbike ce week-end à Donington, qui est en quelque sorte son épreuve à domicile. Eugene a pour le moment remporté 13 courses en WBK (10 sur Aprilia, 2 sur Yamaha et 1 sur Suzuki) et est monté 35 fois sur le podium.

Il avait auparavant terminé deux fois vice-Champion du Monde Supersport en 2009 et 2010 sur Honda. Il disputa également deux saisons en GP 250 cm3 en 2007 (6e sur Honda) et 2008 (8e sur Aprilia). Il termina 22e du Championnat en 2015 en MotoGP sur une Honda de l’équipe Aspar, puis 13e en 2016 sur une Ducati, toujours chez Aspar.

Il revint en Superbike en 2017 et 2018 sur une Milwaukee Aprilia du Shaun Muir Racing, avec deux troisièmes places aux États-Unis et à Misano.

Eugene va tenter ce jeudi de passer la visite médicale au circuit qui déterminera son aptitude à reprendre la piste dès vendredi. « Il y a dix jours, j’en serais venu à la conclusion de ne pas être apte pour Donington et Laguna Seca, estimait Laverty. Mais sans quelque chose en ligne de mire, je me suis senti abattu et j’ai commencé à me dire que Laguna Seca pourrait peut-être envisageable si je continuais à travailler dur. C’est un circuit qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, donc le poignet droit est moins sollicité ».

« Après six semaines de faibles progrès, mon poignet droit a finalement quitté la phase critique et c’est là que j’ai commencé à reconsidérer Donington. Hier, j’ai roulé sur une 300 cm3 et j’ai évalué ma position pour soulager la douleur. Donington sera un grand défi sur le plan physique, mais sur le plan mental, je ne supporte pas de rester sur la touche s’il y a la moindre possibilité que je puisse participer. Je ne peux pas faire taire le pilote qui sommeille en moi ».

En cas d’inaptitude, Tommy Bridewell qui a piloté la moto à Imola et Jerez sera là pour suppléer Eugene. Selon Tommy, « À Imola, cela s’est fait dans l’urgence mais nous avons fait du bon travail et à Jerez, je m’attendais à être plus fort. Nous avons travaillé dur pour comprendre cette nouvelle Ducati Panigale V4 R ».

Photos © worldsbk.com / Dorna et elaverty.com

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