Dominique Aegerter avec cette dernière intervention confirme cette impression : le WSBK n’a consommé que ses deux premiers meetings sur les douze qui composent sa saison mais, déjà, l’ambiance y est lourde. Il y a d’abord une concurrence excédée de voir Alvaro Bautista et sa Ducati en démonstration à chaque sortie sur la piste, et cette grogne n’est jamais anodine dans cette catégorie dont la spécialité est de toucher au règlement en pleine campagne pour équilibrer les forces. Il y a ensuite ce qui s’est passé lors de la Superpole Race à Mandalika où des pénalités ont été distribuées, sauf à un pilote qui, de l‘avis de l’ensemble de ses pairs, était sans doute le plus évident à punir. Il s’agit d’Alex Lowes qui a fracturé jambe et cheville d’un Loris Baz qui est pourtant le premier à le défendre. Mais il est bien le seul…
Danilo Petrucci n’a pas caché son incompréhension de voir Alex Lowes jouir de sa troisième place au terme de la Superpole Race après sa passe d’armes avec Loris Baz au début de la seconde course, puisque la première avait été arrêtée au drapeau rouge… Après un accrochage entre l’Anglais sur Kawasaki et le Français sur BMW. Déjà ! Le même Italien avait été bousculé en vue de l‘arrivée par Dominique Aegerter, tellement que le Suisse a dû rendra sa dixième place au pilote Barni Ducati. Mais le double Champion du Monde Supersport a encore du mal à avaler cette sanction.
Dominique Aegerter : « un Lowes qui renverse un Baz, tombe et le blesse et n’obtient pas de pénalité, c’est pire«
Sur Speedweek, on peut lire ainsi les propos du pilote : « j’ai pris l’intérieur, je l’ai un peu touché, mais c’était le dernier tour », a souligné Aegerter. Et il ajoute : « un Lowes qui renverse un Baz, tombe et le blesse et n’obtient pas de pénalité, c’est pire. Mais il a été autorisé à garder sa position. Je ne sais pas comment la direction de course regarde ça. Parfois, ils sont intransigeants, et puis il y a des choses pour lesquelles on pourrait penser qu’il devrait y avoir un avertissement ou une pénalité… Si je peux tenir la ligne et qu’il y a une chance, alors il ne devrait pas y avoir de pénalité. Mais si vous allez au loin et que vous descendez quelqu’un… ».
Axel Bassani a aussi eu à subir les affres de la punition durant le week-end indonésien, et il se demande encore pourquoi. Les juges en WSBK se nomment Antonio Lima, Simone Folgori et Simon Maas et il n’y aucun pilote dans ce trio. Une absence qui commence à être regretté parmi le plateau. S’il y en avait un, « cela apporterait certainement beaucoup et aurait du sens », a souligné le Bernois. Il faut cependant souligner le collège indépendant des commissaires qui a été mis sur pied en MotoGP avec comme figure de proue Freddie Spencer n’apporte pas plus de satisfaction générale que ce qui est mis en place en WSBK… Et le MotoGP va découvrir avec le sprint du samedi les joies de la course avec peu de tours jusqu’à l’arrivée. Soit la foire d’empoigne de la Superpole Race.